Suffit-il de connaître les méfaits de la croissance économique pour s’en émanciper ? Suffit-il de s’engager dans des « alternatives concrètes » pour (se) raconter que le monde d’après se préfigure déjà à l’horizon ? Suffit-il de disposer d’indicateurs alternatifs pour échapper à l’emprise du PIB ? Suffit-il d’opposer de « nouveaux imaginaires » pour croire (pouvoir) s’être débarrassé des attachements et des héritages qui enserrent nos modes de vie, nos modes d’emploi, nos modes de consommation et loisirs ? Suffit-il d’ajouter une dose de lutte et de colère à nos rêves pour se réveiller des aliénations subies quotidiennement ? Suffit-il de s’enfermer dans les bulles roses de l’« autrement » pour justifier que la décroissance aurait déjà gagné le combat culturel et qu’elle serait d’ores et déjà désirable et désirée par « les gens » ?

Non, non, non, non… Certes tous ces essais (et erreurs) sont nécessaires ; au moins pour ne pas (trop) désespérer. Mais ils ne sont pas politiquement suffisants. Certes, nous pouvons les regrouper en tant que résistance contre-croissante ; mais attention alors à ne pas en profiter pour esquiver la question politique : celle du trajet pour passer d’un monde que nous rejetons (la croissance et son régime) à d’autres que nous espérons (la post-croissance). Car ce trajet, c’est précisément stricto sensu, la décroissance.
*
C’est dans ce contexte d’indignation et de résistance que la Maison commune de la décroissance invite à se rencontrer pour analyser, controverser, discuter.
→ Les 19-20 août, pendant les « rencontres de la MCD » nous approfondirons ce que nous appelons « le régime de croissance ».
→ Les 21-23 août, le « focus » de ces (f)estives sera celui de la propriété :
- Jusqu’où porter une critique contre la propriété privée et donc contre « l’ordre propriétaire » ?
- Y a-t-il un sens politique à distinguer entre « propriété » et « possession » ?
- Peut-on légitimer des formes d’usus et de fructus mais sans abusus ?
- Une critique de la propriété privée va-t-elle jusqu’au refus de la propriété de soi, de son corps, de sa personne ?
- Comment articuler copossession du monde, « coopropriété » des communs (lesquels) et part inaliénable ?
Quelques modalités pratiques
Inscription : 20 €. Dormir dans le bâtiment (15 €/nuitée), ou en tente personnelle (6 €/nuitée). 7,50 € par repas (prix indicatif). Nous disposerons de la cuisine en gestion libre : confection des repas et mise en place se font en auto-organisation.
A partir du lundi 18 au soir : mise en place de l’organisation de la semaine. Les « rencontres » débuteront le mardi 19 ; et les « réflexives » finiront la semaine.
Pour toute information complémentaire, contactez :
Fleur : 06 69 49 42 07 ou : contact@ladecroissance.xyz
Bonjour.
Je vous invite à lire « la liberté c’est l’envol » de Bernard Charbonneau.