Une équipe d’intervenant.e.s

Chacun.e a sa spécialité mais toute l’équipe partage un noyau commun suffisamment consistant pour porter le corpus idéologique de la MCD :

• Par « décroissance », nous entendons au sens strict une étape, un trajet, une transition, une redirection… pour passer d’un monde que l’on rejette à un monde que l’on projette : ce trajet est en réalité un faisceau de trajectoires.
• Ce trajet est une opposition explicite à la croissance :
  • c’est une opposition politique à l’emprise que la croissance exerce sur nos vies, tant sociales que naturelles,
  • et surtout nous ne réduisons pas la croissance à sa seule partie émergée qui est l’économie mais nous dirigeons nos critiques contre la partie immergée (la croissance et « son monde ») ; et surtout nous défendons l’idée que cet iceberg (parties émergée et immergée) baigne dans un « régime de croissance » (O. Romano), qui est un régime politique (et plus particulièrement un régime politique de dépolitisation).
• Quand nous voulons utiliser un terme général, nous utilisons plutôt « contre-croissance » ; et nous réservons « objection de croissance » pour le rejet et « post-croissance » pour le projet.
• Pour faire l’Éloge de la décroissance, nous déclinons 3 éloges :
  1. celui des limites (plancher-plafond ← les Amis de la Terre) comme auto-limitations  (G. Kallis),
  2. celui de la vie sociale (à qui nous donnons priorité politique sur la vie individuelle),
  3. celui de la dépense (nous ne voulons pas fonder une économie politique sur la rareté mais sur l’abondance, ce qui implique de repenser l’économie en lui demandant non pas comment économiser mais comment dépenser (ce qui suppose une reconsidération de la gestion des surplus : une fois réorganisée la gestion des besoins de subsistance (M. Mies), savoir faire place à la part maudite (G.Bataille) et aussi à une part indisponible (H. Rosa, V. Maris).