Le projet de la Caravane contre-croissance était de présenter, en trois étapes, un ensemble d’interventions en faveur de la décroissance définie comme opposition politique à la croissance. Et plus positivement de faire reposer cet Éloge de la décroissance sur trois éloges : des limites, de la vie sociale et du couple sobriété (personnelle) – dépense (commune).

Il s’agit alors de s’opposer, pied à pied, à la croissance dont l’emprise sur l’économie et sur les modes de vie repose, selon ce que nous défendons à la MCD, sur le régime de croissance, que nous définissons comme un « régime politique de dépolitisation ». C’est un régime politique parce que sa conquête du pouvoir est un inégalitarisme ; mais, plus subtilement, ce régime politique étend son emprise par (au moins) deux dispositifs de dépolitisation : un rapport tronqué à la nature et une réduction de la vie en société à la seule juxtaposition des vies individuelles. Le problème c’est que beaucoup de ceux qui objectent à la croissance le font bien avec un idéal égalitariste mais que malheureusement ils croient pouvoir le réaliser en défendant un rapport à la nature et à l’individu, mais qu’ils partagent avec les partisans de la croissance. Ce sont ces « malentendus » que nous espérons commencer à lever par cette Caravane contre-croissance.

Pour mémoire, retrouvez les programmes de Paris, Nantes et Clermont-Ferrand

Un grand merci à Sofian Achabe et à François Nicolas pour la saisie vidéo de ces interventions, à Paris et à Nantes.

Un grand merci à Clément et à Florine qui, à Nantes et à Clermont-Ferrand, ont permis la réussite de notre projet.


Ces deux interventions préliminaires, à lire, expliquent ce que signifie la « décroissance comme repolitisation » (tout à l’opposé de la croissance comme dépolitisation).

La Caravane : introduction à la décroissance
A l'étape de Paris, nous avons entendu un intervenant nous dire que ce qu'il entendait lui faisait sentir qu'il était "à la maison". A Nantes, pour un autre intervenant : le sentiment d'être "chez soi". On ne pouvait souhaiter meilleur encouragement adressé à la Maison commune de la décroissance (MCD) quand nous nous sommes lancés dans cette "caravane contre-croissance". C'est dans cet état d'esprit que lors de la troisième étape de cette première édition, nous …
La Caravane : Politiser la sobriété et les alternatives
Il ne s’agit pas de faire de la politique « autrement » mais de la faire « vraiment », c’est-à-dire de faire des arbitrages qui concernent le commun, de se donner les possibilités d’un avenir basé sur la délibération, la participation, la juste représentation, le contrôle.

Éloge des limites

« Comment le rapport Meadows a renforcé le dogme de la croissance », par Élodie Vieille Blanchard, autrice d’une thèse sur le rapport Meadows
« Les limites dans les imaginaires : le cas manga », par Gabriel Malek, président d’Alter Kapitae
« Les limites à la métropole », par Tristan Riom, élu à Nantes Métropole
« Explorer les plafonds et planchers de l’espace écologique », par Joseph D’halluin, membre du conseil fédéral des Amis de la Terre
« Limites planétaires et autolimitations sociales », par Baptiste Mylondo, enseignant à Sciences Po. Lyon
« Dévorer le monde : les limites écologiques, sociales et culturelles au tourisme », par Aude Vidal, essayiste

« Autonomie, communs et subsistance en pratique, » par Jérémie Chomette, cofondateur de Danser l’orage.
« Pour en finir avec le slogan décroissant « une croissance infinie dans un monde fini est impossible » », par Fleur Bertrand-Montembault, chargée de plaidoyer à la MCD

Éloge de la vie sociale

« Décroître pour préserver la vie en commun », par Michel Lepesant, théoricien de la décroissance
« Perspectives écoféministes pour la décroissance », par Vincent d’Eaubonne
« La valeur travail, LOL », par Mathieu Fleurance, du collectif Travaillez moins.
« Quelles expériences collectives restent à défendre ? » par Pauline Vigey, chercheuse
« Démarchandiser la vie associative », par Marianne Langlet, CAC et Observatoire de la marchandisation de la vie associative
« Perspectives écoféministes », par Jeanne Burgart-Goutal, philosophe
« L’ambiance générale comme bien commun », par Vito Marinese, auteur de Pour un parti de la fête
« Quand maman fait à manger c’est du travail ? Propositions écoféministes face au travail reproductif » par Julie Michou, chercheuse

Éloge de la dépense et de la sobriété

« Éloge de la dépense sociale », par Frédéric Spinhirny, philosophe, directeur d’hôpital et rédacteur en chef de la revue Gestions Hospitalières
« Compter ce qui compte – pour une autre comptabilité », par Yves Perret, membre d’Alter Kapitae
« Penser la sobriété pour décroître », par Baptiste Mylondo
« Contre l’économie de la rareté », par Michel Lepesant, philosophe et fondateur de la MCD
Pour renverser l’inégalitarisme, pas de sobriété (ou de partage) sans éloge de la dépense → discussion libre avec la salle
« La sécurité sociale intégrale », par Romain Allais, co-créateur de Cap low-tech
« La décroissance pour mieux partager », par Baptiste Mylondo, enseignant à Sciences Po. Lyon
« Politiser la sobriété volontaire et les alternatives concrètes » par Thierry Brulavoine, président de la MCD