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ToggleArticle 8 des Statuts – La mutuelle
L’A.G.O. confie à la mutuelle la définition du projet politique.
Ainsi, en cohérence avec les orientations définies en A.G.O., la mutuelle a pour missions :
- l’élaboration, l’écriture et l’actualisation d’un corpus idéologique à mettre à la disposition des décroissants :
- un manifeste ;
- des livrets auto-édités :
- des propositions programmatiques concrètes.
Son fonctionnement est précisé dans le R.I.
→ Le « noyau de la MCD » fournit le cadre idéologique des travaux de la MCD :
Exposé synthétique du « noyau » (version 2023) : la voie méditerranéenne
- Définir la décroissance comme l’opposition politique à la croissance.
- Se fonder sur une volonté politique d’autolimitation.
- L’objectif, c’est d’orienter la politique vers la préservation et le soin de la vie sociale.
- Se mobiliser pour une économie politique de la dépense.
Les membres de la Mutuelle
Il n'y a pas très longtemps, on m'a demandé lors d'une table ronde « ce qui m'avait fait entrer en décroissance »... Jolie formulation pour un processus au long cours. Il me semble quand même qu'on pourrait remonter à une forme de point de départ à l'occasion d'un exposé réalisé lors de mes études en sciences politiques sur un thème imposé « Décroissance ou développement durable ? » : à force de lectures (notamment de Serge Latouche) il m'est apparu rapidement que je préférais la première option de cet intitulé provocateur. En cherchant à m’impliquer, je suis tombée sur ce qui était à l’époque le « processus décroissance », qui a conduit à la création de la Maison commune de la décroissance en 2017. Pendant longtemps j’ai suivi de loin avant de franchir le pas de l’implication concrète après l’élection de Trump (eh oui, chacun son truc pour passer à la réflexion !). J’ai rejoint la Coopérative de la MCD, dont je fais toujours partie, en avril 2017, puis je me suis rendue aux Festives, puis j'ai rejoint timidement la Mutuelle, puis j'ai écrit quelques articles, puis j'ai été l'une des co-autrices du livre « La décroissance et ses déclinaisons, pour sortir des clichés et des généralités » et à force de formation théorique et politique, que les différents membres de la MCD m'ont offerte et continuent de m'offrir, je consacre désormais la plus grande partie de mon temps à militer-chercher pour la décroissance (et l'autre à donner des cours de français aux étrangers et à militer pour les droits des personnes exilées, mon « doudou idéologique »). Je suis aidée en cela par la subvention récemment octroyée par la Fondation pour le Progrès de l'Homme à la MCD, qui nous a permis de créer un mi-temps de « Chargée de plaidoyer » au sein de la MCD, fonction que j'ai la chance d'occuper depuis mars 2023. Je travaille depuis chez moi à Caen (oui mais où?) et réalise beaucoup de déplacements en France (et même en Europe) pour parler de décroissance, et surtout rencontrer les autres.
Paul Bredontiot, j’ai 24 ans et je trempe les pieds dans la décroissance et les questions de limites matérielles depuis plus de 2 ans.
Malgré ma méfiance envers le milieu ingénieur, j’ai finalement décidé (et surtout ai été encouragé à) intégrer une école Centrale (Nantes), me disant 1) que j’allais acquérir des savoirs techniques utiles, et 2) que je participerai peut-être à réorienter à l’avenir les priorités vers l’écologie… Bref, j’étais croyant.
En première année, j’entends par des étudiants de 2ème année les premières critiques des énergies renouvelables du fait des ressources nécessaires à leur déploiement. Les livres à ce sujet se multiplient (Bihouix, Pitron). Je côtoie des visiteurs de ZAD à l’école via l’association Ingénieurs sans Frontières (pour la petite histoire, ils n’ont pas fini leur première année) qui m’ouvrent vers d’autres rapports humains, et participe/organise des ateliers en tout genre (débat mouvant, projections débat…), des Week end riches en rencontres autour de la gestion de l’eau participative, l’extractivisme (ISF SystExt)…
En deuxième année, on enfonce le couteau dans la plaie, cours en amphi sur la décroissance. 2h de diapos où l’intervenant (David Merlaut, un ami à présent) balance du steak, avec des références, un fil conducteur cohérent… Me voilà convaincu. Le voici pour les curieux et curieuses (on peut l’ouvrir avec Libreoffice) : https://we.tl/t-EjItmUQmDl
Mes passions naissantes pour les écosystèmes, la botanique, l’envie de travailler à l’autonomie des besoins essentiels à mesure de lectures me conduiront à quitter mon école en cours de 2ème année. Aussi parce que je m’opposais frontalement à travailler pour un projet éminemment intensif en technologies/énergie qui n’avait aucun sens pour moi (modélisation numérique mécanique non linéaire... Miam).
A vrai dire, j’ai perdu toute foi en la transformation des écoles d’ingénieur (ou alors à la marge), qui pataugent dans leur inertie en vantant la croissance verte et l’élitisme, malgré quelques espaces de réflexion et une direction de la formation consciente. Et de façon plus pragmatique, je savais que je n’apprendrai rien d’utile autour des low tech, de la botanique… Rien qui ne me permette de combler ces lacunes qui autrefois étaient le quotidien paysan/artisan.
A mes yeux, les paysans étaient d’ailleurs ingénieurs : ils trouvaient des solutions (mécaniques, …) à des problèmes localisés, avec des ressources trouvées sur place, exploitées à petite échelle et avec peu d’impact sur l’environnement (c’est peut-être bien mon doudou idéologique, tiens…). Bref ces populations étaient ingénieuses avec peu de ressources et sans diplôme. Dans le milieu ingénieur aujourd’hui, il y a éventuellement de l’ingéniosité technique, mais perfusée aux ressources abondantes et incapable de faire sans.
J’ai eu la chance de faire un service civique dans une association d’agroforesterie cette année, dans laquelle j’ai pu lire au sujet des arbres, découvrir des pratiques qui m’étaient inconnues (plessage, greffage…).
A présent, j’essaye de nourrir mes réflexions autour de la décroissance, j’essaye aussi de me frotter au milieu de la résistance (c’est pas du tout dans ma culture…), et d’acquérir/diffuser des connaissances utiles autour des productions nourricières.
Pas facile tout ça, quand on dépend des parents, qu’on est sans logement et sans moyens financiers propres. Donc officiellement sans activité pour l’année qui vient.
Mes disponibilités pour la mutuelle sont incertaines (si je pars vers une zad…), mais ponctuellement je peux y consacrer beaucoup de temps.
Je suis militant à Attac Besançon (membre du conseil scientifique et ancien membre du CA national) et militant dans des associations décroissantes et écolos depuis une vingtaine d'années.
Je suis enseignant chercheur et docteur en sociologie. Mes recherches portent sur l’écologie sociale, l’action des mouvements sociaux transnationaux dans la régulation démocratique du travail, du commerce éthique, équitable et de , ainsi que sur l’influence des pouvoirs économiques internationaux sur le pouvoir politique.
J'écris régulièrement dans la revue les Z'indignés de Paul Ariès.
Je suis l’auteur de plusieurs ouvrages individuels et collectifs
A bientôt
Thierry Brugvin
PUBLICATION D’OUVRAGES INDIVIDUELS
– 2019 Qu’est-ce qui dirige le monde ? (à paraitre)
– 2018 6 chemins pour la décroissance, sous la direction de Thierry Brugvin (Dir), Ed. Le Croquant, septembre 2018 (6 auteurs)
– 2015- Etre Humain en système capitaliste, Psychologie du néolibéralisme, Ed. Yves Michel (5 co-auteurs) sous la direction de Thierry Brugvin
– 2014 Le pouvoir illégal des élites, Max Milo.
– 2014 Commerce équitable et éthique : opportunités et limites, L’Harmattan, 222 p.
– 2007 , Les mouvements sociaux face au commerce éthique : Une tentative de régulation démocratique du travail, Hermès/Lavoisier, Londres, 402 p.
PUBLICATIONS D’OUVRAGES COLLECTIFS
ECOLOGIE ET PAUVRETE
2018 « De la transition écologique à l’écosocialisme autogestionnaire » in Transition Écologique et durabilité : Politiques et Acteurs. Regards franco-allemands sur le changement socio-écologique ? Nachhaltigkeit und Transition: Politik und Akteure. Sozio-ökologische Transformation aus deutsch-französischer Perspektive, Anahita Grisoni, Rosa Sierra (eds.) ouvrage collectif en langues allemande et française, Frankfurt/New York, Campus Verlag, 2018, p. 167-188, 408 p.,
2014 « Culture populaire, culture de la pauvreté et sobriété heureuse », in IRTS, Nouvelle formes de solidarité et d’intervention sociale, Les cahiers du travail social, IRTS, 2014, p.91-104, p. 120 p.
2014 « Ecologie, culture populaire et culture de la pauvreté », Revue du Mauss, Novembre 2014, 13 p.
2013 « L’autonomie alimentaire dans une perspective écologiste », Mouvements, juin 2013, 8 p.
LA REGULATION DES NORMES ET L’ETHIQUE
2012 « Systèmes de vérification et de normalisation des produits agricoles : quelle fiabilité sur le marché du commerce équitable ? », Mantiaba COULIBALY et Thierry BRUGVIN, in Bernard CHRISTOPHE, Roland PEREZ, agro-ressources et environnement, enjeux sociétaux et pratiques managériales, Collection « Capitalismes – éthique – institutions », Presses universitaires du Septentrion, 2012 , p. 341-361, 437 p
2012 « Histoire du commerce équitable », in Dictionnaire du commerce équitable, sous la dir. de V. Blanchet, A. Carimentrand, p. 147-150, 262 p.
2012 « Certification », in Dictionnaire du commerce équitable, sous la dir. de V. Blanchet, A. Carimentrand, p. 25-33, 262 p.
2010 « Des critiques formulées par le courant ’’MINGA’’ aux limites du commerce équitable », , in Mettre en marché pour une cause, enjeux commerciaux et impacts du commerce équitable, MF. B. Turcotte (dir.), Presses de l’Université du Québec, p 160-166, 287 p.
2009 « La régulation des normes sociales par les codes de conduite des ONG », in Normer le monde, sous la dir. de Yves Schemeil et Wolf-Dieter Eberwein, L’Harmattan, Paris, p 111-131, 384 p.
2009 Commerce équitable, Importer et vendre autrement, Thierry Brugvin, Elisabetta Bucolo,Thomas Coutrot, Anne Olivier, Editions Sylepses, 102 p .
2008 La privatisation de la régulation internationale du travail favorise-t-elle sa démocratisation ? In la Mondialisation au risque des travailleurs », Collection questions contemporaines ? Sous la dir. Bazin L. et Selim M., L’Harmattan, (p. 161-172), 290 p.
2003 « La régulation démocratique internationale et les codes de conduite », Chaire Economie et Humanisme de l’UQUAM (Université du Québec à Montréal) Montréal, mai 2003, (p. 208-213), 357
2000, L’action des codes de conduite et des labels sociaux dans la régulation du travail dans les PED », les enjeux du developpement durable et les strategies des acteurs : la place des entreprises, sous la dir. de Kamala Marius Gnanou, Paris Unesco / Karthala, (p. 133-156), 251 p.
1999 « Le rôle de l’OIT et de l’Union Européenne vis à vis des codes de conduite relatif aux normes fondamentales du travail », sous la dir. d’Auroi C. et Schumperli-Younossian C., Le commerce durable, IUED (Institut universitaire de Genève), Genève, 2000, (p. 163-175), 351 p.
DEMOCRATIE POLITIQUE, SOCIALE ET GOUVERNANCE
2012 « L’hégémonie de la gouvernance globale libérale », in Aux confins de la nation, Pour une sociologie des frontières, Boudreault P.W. et Dressler W. (dir.), L’Harmattan, 2012, p. 119-146, 280 p.
2010 « Luttes sociales pour la gratuité », in Liberté, égalité, gratuité, Pour la gratuité des services publics, sous la dir. de Ariès Paul, p.65-75, 127 p.
2008 « L’ONU peut-elle réguler les multinationales ? », in Chronique de la gouvernance, Editions Charles Léopold Mayer, (p. 161-p164), 238 p.
2006 Le petit alter, dictionnaire de l’altermondialisme, ouvrage collectif Sous la direction de Jean Marie Harribey, Presses des Milles et une nuit, Paris, 2006, 450 p.
2005 « La gouvernance par la société civile : une privatisation de la démocratie ? In quelle democratie voulons-nous ? Sous la dir. d’Alain Caillé, La découverte, 2005? (p. 68-77), 142 p.
2004 « global civil society 2004/5 », sous la dir. de Helmut Anheier,
The London of Economics and Political Science (LEPS), Sage Publications, London, 2004, 374 p.
PSYCHOSOCIOLOGIE
2015 Psychosociologie du capitalisme, sous la direction de Thierry Brugvin (Dir), in Psycho-sociologie du capitalisme, sous la direction de Thierry Brugvin (Dir), Edition Yves Michel
ARTICLES DANS DES REVUES
REGULATION DES NORMES, AUDIT ET ETHIQUE
2015 « Gouvernance et démocratie au regard de la privatisation des normes », L’homme et la société, mars 2015.
2009 « Certification : le manque d’indépendance des audits privés », Numéro spécial, Ethique & Economique sur le thème « Certification & Développement Durable », Ethique économique, Centre de recherche en éthique de l’université de Montréal, 6(2), 2009.
2009 « La RSE et danger de la privatisation non démocratique de la régulation du travail »,
Bulletin Oeconomia Humana de la Chaire de responsabilité sociale et de développement durable-UQAM Université de Québec à Montréal, Canada, Avril 2009, p 19-20, 28 p.
« La responsabilité sociale d’entreprise (RSE) et le contrôle citoyen de l’économie» article collectif, Economie Politique, n° 53, mars 2004, (p. 7-25), 65 p.
2002 « L’application des normes fondamentales du travail et son implication
sur les clauses sociales et les codes de conduites : Une comparaison Nord/Sud », Multitudes, Modes de développement du capitalisme cognitif, Paris, N° 10/ Octobre 2002, (p. 65-75), 223 p.
2002 « Les codes de conduites : un instrument à double tranchant »,
Economie et Humanisme, Lyon, février 2002, (p. 77-81), 97 p.
DEMOCRATIE POLITIQUE, SOCIALE ET GOUVERNANCE
2010 « La dimension adémocratique du pouvoir des élites économiques et politiques », The Romanian Review of European Governance Studies, Vol.2, No.3, June 2010
2007 « Bonne gouvernance » : L’institutionnalisation mondiale de la précarité du travail, interrogations ? n°4. Formes et figures de la précarité, juin 2007.
2005 « Les sens cachés de la gouvernance », La Gouvernance et ses enjeux,
Nouveaux Regards, n°29, avril-Juin, 2005, p. 8-11, 73 p.
2003 « Gouvernance contre régulation citoyenne internationale »,
La Pensée, N° 333, janvier/mars 2003, (p. 147-156), 179 p.
PSYCHOSOCIOLOGIE
2010 « Les causes psychosociologiques de l’addiction dans une société capitaliste », Pensée Plurielle, N°23 « Les conduites addictives », Avril 2010, p.45-61.
Né en 1971, (un an avant la publication fameux rapport Meadows « Les Limites à la croissance (dans un monde fini) »), dans une famille maternelle où la valeur travail est/était cardinale, mon histoire de vie, comme celle de chacun des êtres humains, raconte, avec son prisme, une facette du monde dans lequel nous habitons et vivons. Ma mère, ouvrière dans l’industrie de la chaussure, a connu les affres des premières délocalisations. Mon père électricien dans une régie, tous deux ont cru en l’ascenseur social en investissant dans les études supérieures de leurs trois enfants.
L’imaginaire dominant lorsque j’avais 10-12 se façonnait encore à coup de conquête de l’espace. Qu’est-ce que tu veux faire quand tu seras plus grand ? Astronaute puis astrophysicien. Ce fut ensuite entomologiste. Et ce furent des études de biologie des organismes et des populations, de biochimie et de génie biologique et médical. Chercheur scientifique… d’emploi. Premier souvenir d’une formation en agence nationale pour l’emploi : « Il faut apprendre à vous vendre ! » « Never surrender » chantait Supertramp.
Les premières batailles sur le terrain de l’écologie : du nimby. Marre des puants et polluants épandages d’effluents d’abattoir de volailles issus de l’industrie agroalimentaire (où je bossais chaque été), première pétition en porte à porte. Ritournelle encore d’actualité « L’emploi ou le chômage ? »
1994, une rencontre déterminante avec Pierre Girod et Gisèle Dimary deux écologistes de la première heure. Je découvre l’écologie politique, ils me racontent leurs luttes antinucléaires, Larzac. Ils me prêtent de nombreux ouvrages (Ivan Illich, Georgescu Roegen). Ils sont engagés dans les alternatives concrètes, à l’origine du premier Système d’échange local en France.
13 juin 1995, la radio suédoise d’Uppsala, où je passe dix mois en cursus Erasmus, fait retentir le bruit des essais nucléaires chiraquiens : la honte d’être Français devant les camarades de labo médusés.
1998, mouvement des chômeurs. 2138 F de Revenu minimum d’insertion. Six mois de participation à Grenoble (occupation du hall de la mairie pendant un mois, d’une annexe du conseil général, de la Place de Verdun.
1998, l’éditorial d’Ignacio Ramonet dans le Monde diplomatique allume l’espoir : « Un autre monde est possible ». Adhésion depuis à Attac (dont je deviendrai administrateur de 2013 à 2016 pour tenter de causer décroissance).
1999, sur la côte sauvage au Croisic, les bottes maculées de mazout nous évacuons les entrailles du pétrolier l’Erika, battant pavillon de complaisance maltais,.
2003 Le rassemblement du Larzac contre l’Organisation mondiale du Commerce. A l’époque Attac était pro-nucléaire et l’écologie n’était pas un sujet d’importance.
2005 Formidable campagne avec les copains d’Attac St Nazaire Presqu’île guérndaise, Pays de Retz contre le projet de Traité constitutionnel européen. 23 mai Victoire du NON.
Décembre 2006, délégué nazairien à la rencontre des collectifs antilibéraux de St Ouen pour préparer la campagne présidentielle de 2007. Je constate les écoeurants truandages électoraux du PCF. Je découvre les Objecteurs de croissance avec Claude Leguerranic en non charismatique représentant. A la tribune se succèdent Marie-George Buffet, Yves Salesse, Clémentine Autain. Cela débouchera sur une autre candidature que je soutiendrai, celle de José Bové.
C’est alors la rencontre de Jean-Marie Robert (fondateur des premières rencontres des objecteurs de croissance en 2006 près de chez lui à St Nolff dans le Morbihan) qui vient parler en meeting décroissance à St Nazaire pour la campagne de Bové.
2007 Première rencontre des OC à laquelle j’assiste. Je participe à la rédaction de l’Appel de Vassivière qui marque la volonté des OC d’entrer dans le champ politique avec Christian Sunt
Une deuxième rencontre déterminante : le trio romanais Michel Lepesant, Annie Vital et Pierre. On participera à l’éphémère mouvement du MAI. Les échanges discussions, préparations des rencontres des OC puis des Festives avec Michel vont dès lors vertébrer mon regard sur le monde.
2008 A St Nazaire, aventure collective avec Label Gauche, notre liste empêche le Maire Joël Batteux d’être réélu au premier tour pour son cinquième mandat. Elu, je cède ma place comme convenu au bout de deux ans. Ce seront six ans d’implication intense, de compréhension et de contribution à la vie de l’agglomération nazairienne, pilier de l’industrie aéronautique, navale, pétrolière et chimique. Terre de mission pour causer décroissance...
Entre les deux tours des municipales, sûr d’être élu, à la salle des chênes de Notre Dame des landes, je lance l’idée d’un collectif d’élus contre le projet d’aéroport. Quelques mois plus tard, avec Jean-Paul Naud (Sans étiquette), Gilles Denigot (Le Verts), Françoise Verchère (PS), Bertrand Vrain (Les Alternatifs), Isabelle Loirat (Modem), nous initierons le Collectif d’élu.e.s doutant de la pertinence du projet d’aéroport.
2009-2019 Chroniqueur dans le journal La Décroissance J'y raconte par le menu jusqu'en 2014 la vie de la cité nazairienne par la lorgnette de mon expérience d'habitant d'un territoire où règne la démesure A380, Paquebots, etc.).
Depuis mon exode urbain en juillet 2014, je raconte de petites histoires vraies au sujet de l'hypocrisie des écologistes de pouvoir et de la colonisation des imaginaires par la productivisme, le consumérisme et le technoscientisme y compris en milieu rural… J’ai en parallèle co-écrit plusieurs tribunes dans des journaux nationaux (L’Humanité, Politis, Médiapart, Marianne, Reporterre), et contribué à plusieurs ouvrages par la rédaction d’articles (Le Progrès m’a tuer 2016, Récits de jeunes privés d’emploi, 2018, Critiques de l’école numérique 2019)
2009 Le Manifeste pour des produits de haute nécessité (https://reporterre.net/Manifeste-pour-les-produits-de). Un texte au souffle politique et poétique énorme. Je rêve que nous (membres de la Mutuelle) puissions être à l’origine d’un manifeste de cette tenue !
Juillet 2009, avec Christina ma compagne, Christian Sunt et Odile Pelet, nous organisons la présence des rencontres des OC au sein de la semaine de résistance et du Camp climat à Notre Dame des Landes. Jusqu’à l’abandon du projet, je porte la parole politique des objecteurs de croissance (MOC) à chaque meeting politique organisé lors des rassemblements à NDDL au même titre que les têtes d’affiche (EELV, PG, NPA, etc.) Pour la décroissance du trafic aérien, contre l’aéroport et son monde.
2009 et 2014 : candidat à des élections pour défendre explicitement la décroissance aux Européennes
2012 Élections législatives Candidat MOC/NPA sur St Nazaire en reprenant des éléments de la plateforme élaborée par les camarades drômois
Participation aux rencontres du Processus décroissance, qui après deux ans de labeur ont abouti à la création de la maison commune de la décroissance dont je suis l’un des 4 porte-parole.
Depuis trente ans, j’observe les faits et méfaits du libéralisme dans ma vie quotidienne, ces dix dernières années d’expérience dans le mouvement politique des objecteurs de croissance et décroissant.e.s m’ont conduit à penser qu’il était fondamental d’oeuvrer à un travail sur le champ des idées, avec un principe cardinal : la théorie doit nourrir les pratiques et réciproquement. Conjointement il me semble indispensable de mener une réflexion pour comprendre les manières de rendre visible ce possible changement paradigmatique et assimilables par les êtres humains contemporains.
Le défi : penser et mettre en marche l’articulation du Je/Nous pour sortir des impasses de l’individualisme et du collectivisme, et vivre dans une « société écologiquement soutenable, socialement décente et démocratiquement organisée » au moyen de politiques de décroissance des inégalités sociales et décroissance de notre empreinte écologique.
Je terminerai par cette citation de l’anthropologue Margaret Mead : "Ne doutez jamais qu’un petit groupe de personnes réfléchies et déterminées puisse changer le monde. En fait, c’est toujours ainsi que le monde a changé."
J’ai été décrocheur scolaire, j’ai été décrocheur social
J’ai été un professionnel du décrochage
La science politique m’a permis de me raccrocher, aux études d’abord
Car en allant au bout du cynisme de notre monde
J’ai compris pourquoi on décroche
Les sciences de l’environnement m’ont confirmé que la croissance verte n'est que pipeau
Et que majorité d’environnementalistes ne font que gérer et embellir l’inacceptable
Mais j’ai eu l’énorme chance de voir comment seul l’engagement peut
Sauver la communauté, sauver l’individu et sauver le sens
La sociologie des mouvements sociaux a constitué un approfondissement de ma pensée
J’ai embrassé des causes, j’ai embrassé le réalisme nécessaire à la concrétisation
De l’idéalisme, de l’esthétique et de la politique
J’ai si bien joué qu’on m’a même laissé enseigner à l’université
Maintenant, je suis plutôt autonome, autant dans la pensée que dans la conscience
Des dérives émotionnelles qui peuvent nous chanvirouailler tant tant
Cela permet d’entrer en relation vraie avec les autres
Une possibilité qu’exècre nos régimes de croissance
Que je m’attarderai à abattre, avec vous
Luc Chicoine, Montréal, 7 septembre 2023
Il y a une quarantaine d'année j'ai interrompu des études (dans une école) de commerce pour répondre à l'appel de (faire de) la philosophie (et aussi de la logique et des mathématiques). De mes études de philosophie, alors que je n'avais jamais entendu vraiment parler de décroissance (même si j'avais lu un livre de Marc Guillaume et... Jacques Attali, L'anti-économique, paru en 1975, en particulier le chapitre 4), je retiens que mon mémoire de maîtrise portait sur L'optimisme de la finitude (je crois que c'est encore l'idée qui me mobilise dans la décroissance = il y a des limites, et c'est tant mieux) et que mon cours de titularisation portait sur Les limites de la connaissance scientifique.
C'est donc en tant que professeur de philosophie que de 1983 à 2000 j'ai travaillé "à l'étranger" (Mauritanie, Niger, Ile Maurice) : histoire d'être au plus près des méfaits du modèle occidental (avec un passage en France en 1986-1988 (dans le Jura), où j'avais comme collègue et ami Michel Moreau qui fut le premier conseiller régional vert).
→ De retour en France en 2000, dans la Drôme (où j'habite toujours), c'est l'engagement pour le "non" au TCE qui m'a mis le pied à l'étrier politique : campagne Bové en 2007 (avec Annie Vital), puis tentative de mouvement politique altermondialiste en 2008 (avec Thierry Brulavoine et Annie, entre autres), création du MOC (avec Thierry, Annie et Jean-Luc Pasquinet, entre autres) en 2009 et première apparition nationale des décroissants aux élections européennes, tentative de l'AdOC (avec Jean-Yves Renouf, Thierry, Annie, Jean-Luc entre autres)...
→ En parallèle, je me suis investi - au local- dans ce qu'on appelle "alternatives concrètes" (café citoyen, amap, coopérative de consommateurs/producteurs) et en particulier les monnaies locales (avec Annie, entre autres) (j'ai animé activement pendant plusieurs années le réseau français des monnaies locales complémentaires ; pour un bilan finalement critique : http://decroissances.ouvaton.org/category/projet/mlc/).
→ En parallèle, j'ai mené un travail de réflexion idéologique et théorique : au MOC, j'ai multiplié les textes appelant à la convergence des libertaires, de l'écologie radicale, sociale, de l'antiproductivisme (http://ladecroissance.xyz/category/histoire-decroissance/) : pour un bilan finalement critique sur toutes ces tentatives de convergence avec des gens qui n'ont pas accompli le travail de rupture/décolonisation de leur imaginaire (travailliste, technoscientiste, productiviste...).
Bref :
- ces 3 axes en parallèle (la visibilité politique, les alternatives concrètes et la théorie) ont donné en 2013 un livre Politiques de la décroissance (livre préparé par 2 autres ouvrages que j'avais coordonnée l'un sur Notre décroissance n'est pas de droite et l'autre sur l'Anti-productivisme).
- Aujourd'hui, je ne crois plus à la convergence de ces 3 axes (ce que j'avais appelé Les 3 pieds de la décroissance) et je crois que toutes les tentatives d'abord par les alternatives concrètes et la visibilité politique non seulement iront à l'échec mais, avant d'échouer, n'auront fait que renforcer le système qu'elles prétendent contester tant que le travail de réflexion théorique n'aura pas été davantage mené :
- d'où l'engagement que j'ai mis depuis quelques années dans le "processus-décroissance" puis dans la création de "La Maison commune" : engagement qui repose sur la mise à jour de ce que j'ai appelé "le noyau philosophique" de la décroissance.
- d'où l'espoir que je mets dans notre "Mutuelle" pour accomplir collectivement ce travail théorique de réflexion ("Ce qui manque, terriblement, c’est la théorie, c'est-à-dire une philosophie générale définie non par l'intransigeance mais par la cohérence" ← c'est l'exergue de mon blog)
Depuis le 1er février 2020, je suis à la retraite et je consacre (presque) toute mon énergie à défendre mes "croyances" en la décroissance (en particulier la "croyance" suivante : avant d'être une écologie, la décroissance est un plaidoyer (humaniste) pour la vie sociale, un "socialisme" → http://decroissances.ouvaton.org/2018/02/14/la-decroissance-doctrine-sociale/)
Née au milieu des années 60, j’ai vécu mon enfance et un peu de ma vie d’adulte dans cette France suburbaine des lotissements énergivores, des ZAC et des supermarchés.
Bercée par les dogmes du progrès technique et de la modernité, façon Giscard, je n’avais que peu de chance de devenir un jour décroissante.
Mais, au fil des années, j’ai progressivement rejeté ce modèle.
J’avais déjà 30 ans et je vivais depuis quelques années à Paris quand j’ai commencé à manifester à vélo et à militer. J’ai adhéré aux Alternatifs vers 1995.
Un parti politique de gauche non dogmatique et écolo, voilà qui me convenait tout à fait. Un monde totalement inconnu s’ouvrait à moi. J’y ai trouvé ma voie de militante écologiste et autogestionnaire.
J’entrais dans la campagne contre le TCE en 2004. Une période riche et intense où nous croyions à l’unité… jusqu’à l’approche des présidentielles. C’est la campagne Bové qui m’a fait connaître des militant-e-s de la décroissance. Et j’ai lu le Petit traité de la décroissance sereine de Serge Latouche qui m’a enthousiasmée.
Après 2007, le collectif local de campagne du 18ème arrondissement où je militais ne s’est pas
dissous et s’est rattaché à la FASE. Nous avons continué alors à porter des thématiques écologistes.
Nous avons même invité Serge Latouche à parler de décroissance.
J’ai quitté la FASE en 2010, avant son entrée dans le Front de gauche.
Une longue période a suivi où je me suis consacrée à la création visuelle, à la co-animation d’ une émission critique de la psychiatrie à Radio Libertaire, et où j’ai participé à l’organisation du festival des résistances et des alternatives à Paris(FRAP). Libertaire et totalement indépendant, ce festival offrait chaque année deux semaines de débats politiques et d’expressions artistiques.
Depuis longtemps, je considère qu’il faut avoir un pied dans la théorie politique et l’autre dans le concret afin d’explorer les possibilités des alternatives et de connaître leurs limites. Les pratiques et la théorie doivent, à mon sens, se nourrir mutuellement.J’ai participé quelques années à une CIGALES. Je fais partie d’une AMAP et, depuis 7 ans, je m’implique dans l’association libriste Antanak, qui revalorise et donne des ordinateurs mais aussi aide à l’appropriation du support informatique et informe sur les enjeux du numérique.
Mais il me manquait une organisation politique où on puisse réfléchir aux questions écologiques et sociales en profondeur, sans être interrompu-e-s par des élections et participer à l’élaboration de contenu politique pour passer à une autre société, sans être dogmatique. C’est ce que j’ai trouvé à la Maison commune de la décroissance, ainsi qu’un enthousiasme et une lucidité politique affichée, que je n’espérais plus.
- 47 ans (il me faut systématiquement refaire le calcul, un signe qui ne trompe pas quant à l’âge)
- J’ai la chance d’être pacsé à Lise avec qui nous avons eu deux enfants Max (12 ans) et Zoé (9 ans).
- J’habite à Montpellier (qui correspond maintenant à mon point d’ancrage puisque c’est la ville où j’ai vécu le plus longtemps).
- Je suis originaire de Charente-Maritime (je suis né à Saint-Georges de Didonne, les pieds dans la vase de l’estuaire de la Gironde, et ai vécu toute mon enfance à Saintes). C’est un point essentiel de ma nature, car j’ai besoin de sentir l’océan ou la mer à proximité de moi pour me sentir bien.
- Je suis fils de psy (si certains ont une expérience d’enseignant, cela peut leur évoquer leur pire cauchemar. Ces petits diables peuvent permettre d’entretenir les névroses et donc les patients de leur parents).
J’avoue qu’il m’est plus facile d’écrire cette présentation après avoir parcouru les présentations de Fleur, Paul, Thierry, Thierry, Luc, Michel et Jérôme.
Je dirai que ce qui m’anime est la rencontre de l’autre et le partage avec lui, eux, elles… (désolé j’ai beaucoup de mal avec les formes d’écriture inclusive que je trouve excluante)
Cet échange avec l’autre peut pour ma part se concrétiser par la discussion orale, écrite, mais aussi de façon plus intuitive par le regard, l’expression corporelle, le toucher, et la musique.
Je suis Maître de Conférences à l’université de Montpellier à l’interface entre la physique et le génie électrique. Mon domaine d’expertise se situe dans le secteur de la microélectronique qui pour moi est une des industries qui a colonisé le plus les imaginaires en donnant l’illusion d’une toute puissance de l’esprit humain sur sa capacité à repousser les limites et à une capacité infinie d’innovation.
Je suis, par ailleurs, saxophoniste (passionné de Jazz) qui a commencé à jouer dans un groupe de rock très engagé politiquement : Troïka (si vous êtes intéressés, je vous enverrai des liens pour écouter), je joue actuellement dans un groupe muet presque en noir et blanc : le Minimal Brass Band.
J’ai eu la chance de croiser la route de la décroissance, grâce à ma défaite au premier tour des primaires écologistes en septembre 2021. Lors d’une visioconférence avec Delphine Batho, j’ai commencé à discuter avec Vincent Liegey, qui m’a parlé de l’OPCD. Et de fil en aiguille, j’ai contacté Arnaud Diemer, qui m’a invité à la réunion de lancement de l’OPCD à Clermont-Ferrand. Le 1er Avril 2022, j’ai eu la chance de rencontrer Fleur, Thierry, Thierry, Michel et William, lors de l’inauguration de l’OPCD. Il me semblait que ce petit poisson printanier allait être ressenti comme un Big Bang annonçant une nouvelle ère de l’histoire politique mondiale, mais il va peut-être falloir un peu plus travailler pour que ce séisme politique soit ressenti par l’ensemble de la population mondiale…
Je n’ai depuis pas arrêté de lire, d’échanger avec les membres de l’OPCD et souvent avec Michel. Je suis motivé pour participer aux échanges avec la mutuelle, comme cela m’a gentiment été proposé.
Vous comprendrez, peut-être, que j’aime échanger :
- quelque fois avec humour, pas toujours compris, ou pas toujours drôle
- en tant que second de la fratrie, avec provocation et forte aversion pour l’autorité et la hiérarchie
Pour lancer une partie des débats avec Paul, il me paraît nécessaire d’avoir un regard scientifique, technique, pour débattre de comment mettre en œuvre l’écologie du démantèlement en utilisant l’ensemble des « communs bucoliques » et surtout pour savoir quoi faire des « communs négatifs » entre les « ruines ruinées », les « ruines ruineuses »…
Pour finir, je ferai un petit clin d’œil à William, qui avait une expression permettant d’arrêter les digressions farfelues et les égarements propres à notre propension à une logorrhée ruineuse : « Antoine, T…. ! »
Je ne peux malheureusement pas écrire en toute lettre le dernier mot qui ne correspond pas aux règles de forme de la charte de discussion de la Mutuelle.
Jérôme Vautrin, 50 ans, lillois d'origine, je réside actuellement à Paris.
A l’origine diplômé d’une école de commerce, j’ai commencé un parcours classique de cadre dans une grande entreprise. J'ai rapidement explosé en vol en réalisant la complète absurdité de ce parcours... Après que mon employeur se soit rapidement débarrassé de moi, je me suis mis à mon compte et j'ai entrepris des études de philosophie.
J'ai obtenu un DEA (Master 2) de philo en 2014. J'ai travaillé, pour la maîtrise, sur les fondements philosophiques de l'écologie politique. Puis, en DEA, sur les rapports entre Marxisme et écologie radicale. Je travaille aujourd’hui comme enseignant vacataire en école de commerce où j’assure des cours d’éthique appliquée, de pensée critique et d’histoire des faits sociaux. J’assure également le suivi des travaux de fin d’étude en école d’art appliqué.
Je suis également doctorant en philosophie politique au LCSP (Laboratoire du changement social et politique) de l’université Paris Cité. Mes recherches portent sur la question de la (dé)politisation des questions environnementales et sur l’élaboration d’une philosophie politique de la décroissance.
J'ai découvert la décroissance à l'occasion des recherches que je menais sur les mouvements d'écologie radicale. J'ai été particulièrement intéressé par ce mouvement qui pose les bonnes questions, et qui articule des questions politiques (la nécessaire remise en cause de l'organisation générale de nos société, dans un sens antiproductiviste et démocratique) et éthiques (la simplicité volontaire comme exigence de cohérence personnelle avec le discours que nous portons)... Comme j'ai été effrayé par les spectres réactionnaires qui hantent ce mouvement. En tout cas, il y a un encore gros travail théorique à mener et c'est une tâche particulièrement passionnante!
J'ai participé à un ouvrage collectif réalisé sous la direction de Michel Lepesant: Notre décroissance n'est pas de droite. J'ai également animé la rubrique environnement du site de l'IRESMO dirigé par Irène Pereira: https://iresmo.jimdo.com/page-d-accueil/blog-de-l-iresmo/environnement/
Mon travail et mes obligations familiales (j'ai deux enfants en bas âge: 9 et 12 ans) font que je suis très rarement disponible pour des déplacements hors de Paris. En revanche je suis tout à fait disponible pour participer à des réunions ou colloques dans la capitale, travailler de chez moi, faire des recherches, des CR de lecture ou rédiger des textes. Je suis disponible pour un rôle de "militant-chercheur" (comme dirait Michel Lepesant) qui me permettrait d'apporter ma petite pierre au travail de réflexion théorique que notre mouvement doit mener... Ca tombe bien, c'est le rôle de la Mutuelle !
Je suis Annie Vital j'ai le même âge que Paul Ariès mais j'ai beaucoup moins écrit et causé à la télé et je vis à Bourg-de-Péage (26) mais je viens de Charpey dans la Drôme où s'est tenue la première rencontre du processus qui a donné naissance à la Maison commune de la décroissance.
J'ai été archéologue, médiatrice culturelle, animatrice démocratie participative et suis actuellement chargée de projet Générateur BFC (ahaha!), j'accompagne des territoires pour faire émerger des projets d’économie sociale et solidaire (ahaha!).
Je suis venue à la décroissance par Attac et d'autres mondes possibles. Depuis 2005 j'ai traversé la France dans tous les sens souvent avec Michel Lepesant pour participer à des groupes d'altermondialistes, d'écologie radicale puis de décroissance (MOC, ADOC, ...). J'ai été tête de liste Europe décroissance (sud est) aux élections européennes de 2009 puis aux législatives de 2012 avec un suppléant NPA (A gauche toute osons l'utopie). Voilà pour le pied de la visibilité
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Concernant le pied des alternatives concrètes, j'ai co-créé avec le même Michel et Pierre une des premières monnaies locales en 2011, La Mesure. Comme je suis un peu monomaniaque j'ai même réalisé une recherche-action de 2 ans sur l'utilisation de cette monnaie locale, ce qui m'a permis d'obtenir un brillant Master de gestion d'entreprise ESS. J'ai aussi participé activement au réseau national des monnaies locales et même à la Mission gouvernementale sur le sujet !
Concernant le pied du projet je ne vais pas faire une liste à la Prévert des auteurs qui me parlent, je n'en citerai qu'un Karl Polanyi, ré encastrer l'économie dans la société me semble le pivot du combat contre le capitalisme qui nous détruit. Je n'ai écrit péniblement que 2 articles pour 2 livres coordonnés par Michel Lepesant Notre décroissance n'est pas de droite et un article"Décroissance de l'argent, monnaies de la décroissance " (et oui encore) dans L'antiproductivisme un défi pour la gauche ? Ah j'oubliais j'ai participé à la création de la revue Limites (j'ai encore quelques numéro 0 collector!) pour laquelle j'ai du rédiger un article sur l'empreinte écologique et une fiche de lecture sur "La décroissance, 10 questions pour comprendre et en débattre".
J'ai pour le moment un peu de temps à consacrer à la Mutuelle car je ne suis plus engagée dans aucune association,même si concrètement je ne vois pas trop comment. Je crois que ce dont nous manquons c'est un projet politique qui fasse rêver les gens pas les militants.
Bon heureusement que je n'ai pas dit que j'allais faire court !
Exposé synthétique du « noyau » (version 2020)
- Définition de la décroissance comme ensemble des propositions politiques pour repasser démocratiquement sous les plafonds de la soutenabilité écologique.
- Fondement : s’appuyer sur la défense des limites, dans le cadre de ce que les Amis de la Terre nomment « espace écologique » = l’espace encadré par un plancher et un plafond.
- Objectif de la décroissance, c’est la « vie sociale » (ce qui suppose une critique radicale de l’individualisme)
- Mobile : sous le nom d’argument du « quand bien même« , il faut entendre un effort (spirituel) pour libérer (« décoloniser ») notre imaginaire.