Non le mouvement antinucléaire n’est pas réuni !

Du 3 au 6 août 2023 ont eu lieu les rencontres dénommées « les Résistantes » au Larzac. C’était soi disant un moment de réunifier le mouvement antinucléaire. Or non, le mouvement antinucléaire n’est pas réunifié.

Nous avons pu assister à une énième gesticulation du mouvement antinucléaire pour la sortie aux calendes grecques qui s’était désuni en 2010 uniquement autour de querelles de personnes.

Le reportage de “Reporterre1 publié à la suite de ces rencontres occulte le point de rupture initial du mouvement antinucléaire de 1997. Cette année là s’est posée avec virulence la question de la dangerosité permanente et quotidienne de la destruction atomique (nommée frauduleusement « nucléaire » par ses adeptes) qui est la cause principale de l’arrêt du nucléaire. C’est pour ne pas entendre parler d’arrêt que l’histoire est réécrite de cette façon aussi frauduleuse.

Que ce soit la possibilité de la catastrophe ou les rejets quotidiens de radioactivité dans l’air et dans l’eau par les installations nucléaires et tout au long du cycle d’ extraction/fabrication/transformation/commercialisation portant atteinte en permanence à la santé et au vivant on ne peut – en toute rationalité intellectuelle, éthique, morale, sanitaire -qu’en tirer la seule conclusion logique : l’arrêt immédiat du nucléaire, inconditionnellement, et définitivement.

C’est sur ce désaccord de fond avec les “accompagnateurs” du système et aficionados des “petits pas” (style « sortir du nucléaire aux calendes grecques », arrêt du nucléaire sans échéance) qu’à au lieu la rupture au sein des composantes antinucléaires. 2010 n’a été que le énieme épisode au sein du RSDN illustrant l’incohérence de se positionner pour une sortie progressive et sans échéance du nucléaire permettant dé reporter sans fin l’arrêt de la monstruosité atomique (et de faire fonctionner une structure associative permanente centralisée et antidémocratique au budget de 1 million d’euros, dont 70 % servent à payer des salariés qui ne servent qu’à masquer l’absence d’un mouvement populaire).

Non le mouvement antinucléaire ne s’est pas réunifié au Larzac et nous continuerons de faire connaître nos désaccords avec le RSDN qui est une des causes principales de l’échec du mouvement antinucléaire en France à cause de la main mise de EELV, et de tous les tenants de la sortie aux calendes grecques du nucléaire.

Signataires: Coordination antinucleaire du sudest ( www.coordination-antinucleaire-sudest.org ),
Jean-Luc Pasquinet
de Sortir du Nucléaire 56,
Michele Von Moos pour le Collectif Antinucléaire de Vaucluse CAN84,
Gilbert Tallent
du Collectif Antinucléaire du Gard,
Jean Revest pour le Mouvement Contre le Crime Atomique MCCA-AIN (https://mcca-ain.org/)

Les notes et références
  1. https://reporterre.net/Le-mouvement-antinucleaire-s-est-reunifie-au-Larzac[]
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