Un week-end de travail sur les projets de l’année à venir :
- Soutien financier pluri-annuel de la FPH, les comptes
- Manifeste de la décroissance, par la MCD
- les projets vidéos
- Livret ABCDarisme (un ABCDaire dont toutes les entrées se terminent en -isme)
- (F)estives 2024 : thème, date, lieu…
- Projet de livre : décroissance et politique du sens
- Tournée de la contre-croissance (colloque itinérant)
- Fresque de la décroissance
- 3ème édition du concours de nouvelles
- les cafés-décroissance (3ème samedi du mois)
- Les groupes locaux d’arpentage
- La coopérative, la mutuelle : les charges
- Le site
- La lettre de la MCD
C'est Fleur (Bertrand-Montembault) qui a fait le déplacement : en voici un "compte-rendu".
"Si la barrière de la langue peut expliquer en partie l’absence de communication « formelle » entre la France et le réseau international de la décroissance, la différence la plus marquante réside dans le degré de politisation de ces deux mouvements. Alors que le mouvement européen est essentiellement académique, le mouvement français, lui est politique."
Le Club Prospective de l’ADGCF (Association des directeurs généraux des communautés de France) avait invité Michel Lepesant à participer à leur séminaire annuel dont le thème était : « Vers la décroissance, subir ou choisir ? ». La matinée du jeudi était consacrée à aborder cette question de la décroissance et l’après-midi ainsi que le vendredi matin étaient principalement occupés par des ateliers (méthode « How to what if ? », et matrice des transformations).
En voici un "récit de voyage".
- Vivre dans une société soutenable : politiques de sobriété au sein de l’espace écologique ; avec Attac France et Les Amis de la Terre → sur la notion d'espace écologique dans le corpus de la MCD
- La décroissance, réponse politique aux maux de notre temps ; avec Agnès Sinaï (Institut Momentum) et Pierre-Yves Thuillier (Alter Kapitae)
- Rêvons nos retraites ! ; avec Attac France, FSU, Mouvement Utopia, Réseau Salariat. Pour un aperçu des propositions de la MCD en faveur d'une retrait inconditionnelle d'un montant égal pour tou.te.s : notre dossier
Pour ces (f)estives 2023 de la décroissance, nous concluons toute la série des (f)Estives qui affirmaient que les questions du sens de la vie, de la technique, de l’histoire, du rapport à la nature et à la vie sociale étaient des questions politiques.
A ces questions, nous voulons maintenant apporter une réponse politique : la décroissance.
Seulement voilà que cette réponse politique devra se croiser avec 3 questions générales qui se posent à toute politique qui se veut démocratique :
- Est-ce faisable ? La question du comment (mais attention à l’intimidation permanente de devoir agir).
- Est-ce désirable ? La question du vers quoi (mais attention à ne pas céder à l’injonction du désir).
- Est-ce acceptable ? La question du avec qui (car faire pour mais sans ceux qui jugent la décroissance ni faisable ni désirable, c’est faire contre eux).
En attendant un prochain CR :
Premières rencontres sur la décroissance organisée par des proches de Génération Écologie qui prend la décroissance comme "drapeau". Nous y étions, Fleur (Bertrand-Montembault) et Michel (Lepesant) et nous en avons fait deux "retours", l'un plutôt sur la forme, l'autre plutôt sur le fond : les deux sont politiques.
Michel Lepesant était invité à lancer le colloque organisé par Polémos sur « la décroissance et la question du « comment ».
« Comment construire une politique de la décroissance ? Déconstruction – Reconstruction ».
En voici l’idée générale : L’emprise de la croissance s’exerce par un « régime de croissance » dont la forme horizontale organise à ce point et nos modes de vie et nos imaginaires que même les stratégies pour sortir de la croissance s’en inspirent sous la forme de la fable de l’essaimage, cette fable qui raconte que l’addition des actions alternatives sera suffisante pour basculer dans le monde d’après, celui de la post-croissance.
Pour échapper à une telle naïveté impolitique, on propose de relever – au sens de « faire un relevé » et de « surmonter » – toutes nos initiatives dans une cartographie systémique, dont le point de départ sera la reconnaissance des disjonctions, des synergies négatives, des frictions. Seule une telle reconnaissance de la conflictualité interne pourrait nous permettre de préparer la décroissance comme « trajet » ; faute de cela, la décroissance politique continuera d’escamoter les difficultés politiques de la décroissance – comment la rendre acceptable à ceux qui ne pensent pas comme nous – et se réfugiera dans la magie d’un « saut » au lieu de politiser la transition.
Autrement dit : quand on politise la question du comment, on ne se demande pas « comment faire » mais « comment rendre acceptable la décroissance ».
Sommaire
Michel Lepesant était invité au Château Sainte-Roseline (Provence) pour les 8èmes rencontres des Vignerons engagés : « Croissance verte ou décroissance, quel modèle économique pour l’avenir ? ».
Voici le titre de son intervention : Le développement durable n’a pas d’avenir, la décroissance n’a pas de présent.