(F)estives de la décroissance, Zone à Convivialité

De 2009 à 2016, c’étaient les (f)estives de l’objection de croissance. Depuis 2017, ces rencontres sont devenues les (f)estives de la décroissance. De l’objection de croissance (il faut que la croissance s’arrête) à la décroissance (on veut repasser sous les plafonds de l’insoutenabilité écologique et sociale), c’est politiquement un pas de géant qui est accompli.

Que de changements aussi sur la forme : ralentissement et allégement des ateliers, explorations de méthodes plus participatives, effort pour honorer les intervenants, auto-organisation des repas… Et surtout, le soir, les (f)estives sont… festives : on danse, on chante, on joue, on s’amuse.

C’est cet accord entre le fond (idéologique) et la forme (festive) que nous voulons encore renforcer pour cette édition de 2023 en faisant de ces rencontres le lieu de la convivialité : une ZAC (Zone A Convivialité).

  • Convivialité qui n’est en rien incompatible avec la prise en compte de la conflictualité (ce sera en particulier l’objectif de ce que nous appelons « cartographie systémique ») : controverser, ce n’est pas polémiquer ; « disputer » (avec des arguments), ce n’est pas « se disputer »…
  • C’est pourquoi cette année, ces rencontres se dérouleront avec interdiction de toute présence (sonore ou visuelle) des fameux (insu-)portables. Pourquoi « interdire » et ne pas seulement « inciter » ? Certainement par manque de macronisme ; mais plus sérieusement parce qu’une interdiction peut se contenter de délimiter un espace à l’intérieur duquel la convivialité doit être protégée.
  • Autrement dit : dans tous les espaces de convivialité, les (insu-)portables seront en « mode avion » (quel ironie pour un décroissant). Mais, concrètement, quels sont ces espaces ? Concrètement, ce sera à chacun de faire cet effort de sociabilité pour se mettre à la place de tou.te.s celles et ceux avec qui nous sommes… Oui, avec qui nous sommes (car être, c’est être avec quelqu’un d’autre que soi). Autrement dit, c’est ensemble que les ZAC s’autodéfinissent. Nous ne protégeons pas la convivalité, nous sommes la convivialité qui se protège.
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