L’idée générale : sur le souvenir de ce qu’ont été les « contre-grenelle » (et aussi forums de la désobéissance, de la gratuité) → organiser un événement de présentation générale de la décroissance en fournissant un cadre idéologique explicite qui permette à des intervenant.e.s et des associations d’y intégrer leur engagement singulier.
Ce que l’on reprend des contre-grenelle :
- L’enchaînement des formats courts (voir canevas prévu).
- Des interludes (musicaux, graphiques, poétiques…).
- Une seule grande salle + un forum/village pour permettre aux associations de s’exposer.
- Une librairie (qui devrait être assurée par la librairie Utopia).
Quelle décroissance ? Éviter les deux extrêmes « impolitiques » :
- Ni la décroissance « punitive » : si l’effondrement est la matrice (catastropho-logique) du scénario d’un futur subi, pourquoi alors choisir volontairement la décroissance ?
- Ni la décroissance « bucolique » : si l’essaimage (prise de conscience → exemplarité → masse critique → bifurcation) est la matrice (irénique) du scénario d’un futur, alors il n’y a là qu’une variante « alternative » de la main invisible, qui reproduit la fiction d’une société composée d’individus qui lui préexistent.
Dans les deux cas, on passe à côté de la question politique de l’acceptabilité du trajet (comment faire accepter ce qui pour la plupart ne semble ni faisable ni désirable) et dans un cas on croit que l’on peut prévoir la transition (les « bulles noires »), dans l’autre cas que l’on peut la provoquer (les « bulles roses ») alors qu’il s’agit d’abord de la préparer.
Avec deux partis-pris :
- Ne pas se restreindre à 1 seule ville (Paris) mais répéter l’évènement dans d’autres villes, sur un temps suffisamment court pour que cela fasse résonance. Reproduire le plus possible le même format de ville en ville (nous envisageons une biennale).
- Le cadre idéologique proposé est celui de la MCD (dont toute l’ambition n’est pas de définir la décroissance à partir d’un inventaire d’initiatives juxtaposées mais tout au contraire de proposer un noyau idéologique commun, et donc préalable) ; celui que nous appelons la « voie méditerranéenne » dont les 4 composants sont :
- Une définition claire : la décroissance est l’opposition politique à la croissance.
- Un fondement juste : refus de l’illimistisme = choix politique de l’autolimitation.
- Un objectif désirable : anti-individualisme = priorité accordée à la vie sociale sur la vie individuelle.
- Un mobile acceptable : économie politique de la dépense = passer du binôme austérité sociale/ excès privés au binôme sobriété personnelle / dépense commune.
AGORA II - AlterKapitae
Suite à la réussite de la première édition le 25 mai 2023 à Sciences Po Paris, Alter Kapitae organise la deuxième édition de l'Agora de la Décroissance Prospère, le 9 novembre 2024 à partir de 13h30 à l'Académie du Climat, 75001 Paris.
Cette nouvelle édition, sous un format inédit, a pour thèmes : " Vers un nouveau rapport à la Terre, au travail et au bonheur".
Tout au long de la journée auront lieu des tables rondes, keynotes et débats avec de multiples organisations, sur une scène principale et une scène secondaire. En parallèle, des associations partenaires proposeront des ateliers dans différentes salles. La journée se clôturera par une soirée musicale.
L'inscription par ici : https://www.eventbrite.fr/e/billets-agora-ii-alterkapitae-1008367523407
La MCD aura un stand au FELIPE pour vendre ses livres, ses livrets et surtout disctuter décroissance avec les participant.es
Une écologie nommée désir
Réinvestir la création de notre avenir ? Imaginer des futurs désirables ? L’utopie est-elle encore possible à l’heure de la crise climatique ?
Alors que les lendemains s’assombrissent mais que nous tardons à changer de modèle de société, la catastrophe peut-elle être aussi l’occasion de réinventer nos sociétés pour aller vers plus de justice sociale et repenser notre place sur Terre ?
En tout cas, une bataille des récits occupe l’espace public, des thèmes nauséabonds défrayent la chronique tous les jours et les sujets liés à l’écologie peinent à se faire une place. Les réponses au dérèglement climatique et aux défis écologiques et sociétaux sont souvent présentées déconnectées des réelles données scientifiques, du terrain et des questions sociales. Le déni face à l’impasse du système capitaliste persiste et certains cherchent par tous les moyens à prolonger son existence avec de faux récits.
Toutes les batailles politiques sont des conflits d’imaginaires. Quels rôles ces imaginaires peuvent-il jouer dans la mobilisation ? Interrogeons nos récits, mythes et fictions. Remettons-les en question et proposons-en de nouveaux en décentrant notre regard et en s’inspirant d’autres cultures ou réhabilitons-en des anciens qui n’ont pas perdu de leur superbe.
Le programme complet : https://www.festival-livre-presse-ecologie.org/le-festival/le-programme/
Intervention conjointe avec Edouard Dargon, étudiant en doctorat d’aménagement du territoire à l’Université du Littoral Côte d’Opale au sein du laboratoire Territoires, villes, environnement et société (TVES) où il étudie les effets des labels publics des secteurs culturels et environnementaux et animée par Angèle Chaumette, Chargée des projets d'action culturelle au sein de la salle de musique actuelle de Dunkerque, les 4Ecluses, dans le cadre de son grand dimanche de rentrée.
Journée de rentrée
Un temps pour échanger autour de nos agendas de rentrée et des libertés associatives ... pour faire réseaux et créer des alliances ! Nous aurons le plaisir de recevoir Danser l'orage puis l'Observatoire des Libertés Associatives (dont le CAC est membre fondateur) qui viendra présenter son actualité avec des acteurs associatifs du Plateau des Millevaches. L'occasion aussi de 3 ateliers participatifs : autour de nos cafés’CAC, du 1er rapport contre la marchandisation des assos (exploré avec une fresque) ou de réfléchir à un plan de lutte contre les idées d’extrême-droite.
De 10h30 – 17h30 dans les locaux de la Cimade (Paris 11) ou en visio
Avec deux ateliers animés par la MCD :
- DÉCONSTRUIRE LES MALENTENDUS AUTOUR DE LA DÉCROISSANCE→ Samedi 27 juillet 9H-12H Agora du verger (Parc)
Le terme décroissance est-il bien choisi ? Faut-il trier entre ce qui doit croître et ce qui doit décroître ? Pour décroître il suffit de vivre plus simplement.... Pour discuter de ces questions, nous utiliserons la technique du débat mouvant (argumentez en vous positionnant dans l’espace), puis nous arpenterons (l'arpentage, c'est une technique d'éducation populaire de lecture collective) une partie du livre "La décroissance et ses déclinaisons, pour sortir des clichés et des généralités" pour retourner ensuite en débat mouvant et voir si nos positions ont évoluées.
- S’APPROPRIER L’ESPACE ÉCOLOGIQUE→ Dimanche 28 juillet 9H-11H Agora du verger (Parc)
"Penser des trajectoires de décroissance grâce au concept d'espace écologique "
La décroissance, c'est l'opposition politique à la croissance, pour promouvoir l'importance des limites contre l'illimitisme, avec pour objectif de préserver la vie sociale en posant la question "qu'est-ce qu'une vie bonne?" et en mobilisant par une politique de dépense publique et sociale. Mais il ne s'agit pas de décroître pour décroître, contrairement au monde de la croissance où il s'agit uniquement de croître pour croître : il s'agit de décroître pour revenir au sein de l'espace écologique, seul espace possible pour le commun. Alors comment faire de l'espace écologique une matrice de solutions politiques en faveur d'un monde post-croissance ? Comment transposer la double notion de limites que l'espace écologique implique (plancher/plafond) en mesures politiques ? Venez y réfléchir ensemble et inventer des mesures politiques à la mesure des défis de notre temps !
Un atelier de découverte et de mise en pratique concrète de la notion d’espace écologique et de la fécondité de la pensée des limites (plafond/ plancher)
Trois conférences et tables-rondes :
- DÉBAT : TOUT CE QUE VOUS AVEZ TOUJOURS VOULU SAVOIR SUR... LA DÉCROISSANCE ! avec Vincent LIEGEY, ingénieur et essayiste et Fleur BERTRAND-MONTEMBAULT, porte-parole de la Maison commune de la décroissance → Vendredi 26 juillet 16H30 Bassin des idées (Médiathèque)
- On vous embarque dans les origines du concept de décroissance et on se promène dans ses fondements idéologiques et son histoire, pour comprendre son actualité
- L’EMPRISE DU RÉGIME DE CROISSANCE avec Michel LEPESANT, fondateur de la Maison commune de la décroissance.→ Vendredi 26 juillet, 18H Bassin des idées (Médiathèque) → Lire l'intervention écrite.
- La croissance est plus qu’une domination économique, sociale, et culturelle. C’est aussi une aliénation politique. En osant affirmer que la question “qu’est-ce qu’une vie bonne ?” est politique, la décroissance pose la question du sens comme guide définir la décroissance.
- Dans les sociétés libérales modernes, à cause du primat accordé à la liberté individuelle sur d’autres formes possibles de liberté (sociale, civique), la question de la vie bonne est devenue une question (de propriété) privée : non seulement c’est à chacun de devenir l’entrepreneur de sa propre vie, mais cet entrepreneur portera seul la responsabilité – et le mérite – de sa réussite (ou de son échec). A partir du moment où a) l’on voit dans la croissance plus qu’une domination économique (et donc sociale), plus qu’une hégémonie culturelle mais aussi une aliénation politique et b) qu’on en déduit qu’il faut définir la décroissance comme l’opposition politique à la croissance alors c) se repose la question de la vie bonne comme une question politique, c’est-à-dire comme une question qui va renvoyer à des normes, à des institutions, à des dispositifs, bref à du commun
- DÉBAT COMMENT PORTER LA DÉCROISSANCE AU POUVOIR ?→ Dimanche 28 juillet 10H30 Arbre à palabres (Parc)
- Comment propager les idées de la décroissance, transformer les imaginaires, élaborer une perspective convaincante, conquérir les esprits et les cœurs, dans les domaines intellectuel, culturel, social, économique et politique ? On confronte les approches... avec Michel LEPESANT, fondateur de la Maison commune de la décroissance, Vincent LIEGEY, ingénieur et essayiste, Agnès SINAÏ, directrice de l’Institut Momentum, Timothée PARRIQUE, économiste et Delphine BATHO, députée des Deux-Sèvres Animation : Lucile SCHMID
Les (f)estives se dérouleront en 2 temps :
- du mardi 16 au mercredi 17 juillet : les "rencontres" ← sur le thème général de la décroissance.
- du jeudi 18 au dimanche 21 juillet : les "réflexives" ← thème : le travail (revenu, division, temps...).
Comme d'habitude :
- les soirées sont festives : on joue, on chante.
- Les menus sont bios, copieux et (très) gourmands.
- dans la journée, les "formes" des interventions et des ateliers ont pour objectif d'honorer les contenus.
Les prix sont accessibles et indicatifs. Le logement : sous tente ou dans le bâtiment. A Saales, la gare est à 5 mn à pied.
Les inscriptions sont ouvertes et le programme est complet : https://ladecroissance.xyz/2024/04/10/festives-2024/
Formation « Décroissance et espace écologique, le cas du secteur des musiques actuelles »
L'objectif est d'acquérir dans un premier temps les fondamentaux généraux de la décroissance : définition (la décroissance c'est l'opposition politique à la croissance), fondements (la défense des limites), objectif (la préservation de la vie sociale) et mobile (renverser le binôme surconsommation individuelle / austérité collective en simplicité volontaire / dépense publique). Bien que générale, la partie conférence pourra également évoquer le rôle et la place de la culture (au sens large et en tant que secteur) au sein du concept de décroissance. L'ensemble de la réflexion est soutenu par une conception de la décroissance non pas entendue comme projet politique, mais comme trajet (comme transition) pour sortir du monde de la croissance et aller vers des sociétés soutenables écologiquement et socialement.
Dans un deuxième temps, il s'agira donc de réfléchir collectivement à la question « Pourquoi et comment initier des trajectoires de décroissance au sein du secteur des musiques actuelles ? » en utilisant et en appliquant la notion d'espace écologique, véritable matrice de transition.
L'espace écologique, c'est un formidable concept inventé par les Amis de la Terre dans les années 90 qui représente un espace doublement limité par un plancher et un plafond (les deux pouvant être sociaux et écologiques à la fois). L'avantage de cet espace doublement limité c'est de pouvoir à la fois envisager des trajectoires de diminution, de ralentissement, de conservation pour repasser sous les plafonds de la soutenabilité, tout en assurant la satisfaction des besoins humains fondamentaux (en restant au-dessus des planchers).
Il est à noter, que, dans le cadre de la formation, l'espace écologique est avant tout un outil de discussion politique et de réflexion, qu'un instrument pratique pour envisager un « passage à l'acte » de la part des participant.es.
Déroulé de la formation
Temps global 2h30
45 minutes d'introduction à la décroissance
15 à 30 minutes d'échange avec les participants
15 minutes d'introduction au concept d'espace écologique
1h d'atelier pratique en grand groupe de la notion d'espace écologique appliquée ) la question « Pourquoi et comment initier des trajectoires de décroissance au sein du secteur des musiques actuelles ? »
Les axes abordés lors de l'atelier espace écologique appliqué au secteur des musiques actuelles
-
Les revenus au sein du secteur des musiques actuelles
-
La question de la bonne taille
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La question de l'accessibilité aux événements culturels à l'échelle d'un territoire.
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Qu'est-ce qu'une existence soutenable pour un événement culturel ?
-
En option : le secteur de la culture en général
Matériel : feuilles de paperboard, feutres de couleur
Ce module s'est inscrit dans une formation organisée et co-gérée par le Bureau des acclimatations et le Collectif des festivals
Le Mouvement pour l’Economie Solidaire en partenariat avec le Collectif pour la Transition Citoyenne et le Collectif des Associations Citoyennes, organise une rencontre de trois jours qui se tiendra à la Bergerie de Villarceaux du 21 au 23 mai 2024.
Dans un contexte de crises écologiques, sociales et démocratiques, où les acteurs de la transition citoyenne souffrent d’un manque de visibilité, où les réseaux et mouvement qui les structurent ne sont pas ou peu soutenu par les politiques publiques, et où les fondations engagées dans le champs de la transition sont de plus en plus sollicitées, tisser les liens de l’interconnaissance pour coopérer et nous renforcer devient une nécessité.
L’objectif de ce séminaire est de :
Renforcer l’interconnaissance de ce que chacune de nos organisations porte pour accompagner la transition citoyenne.
Croiser notre compréhension des enjeux et construire un diagnostic et une éthique partagé·e
Coconstruire une dynamique de coopération inter-organisations en faveur d’une transition économique, écologique, culturelle, démocratique, sociale et solidaire, qui passe par la co-construction d’objectifs et d’actions partagé·es.
Programme : https://www.le-mes.org/IMG/pdf/programme_seminaire_a_villarceaux_vf.pdf
La décroissance, c'est l'opposition politique à la croissance, pour promouvoir l'importance des limites contre l'illimitisme, avec pour objectif de préserver la vie sociale en posant la question "qu'est-ce qu'une vie bonne?" et en mobilisant par une politique de dépense publique et sociale. Mais il ne s'agit pas de décroître pour décroître, contrairement au monde de la croissance où il s'agit uniquement de croître pour croître : il s'agit de décroître pour revenir au sein de l'espace écologique, seul espace possible pour le commun. Alors comment faire de l'espace écologique une matrice de solutions politiques en faveur d'un monde post-croissance ? Comment transposer la double notion de limites que l'espace écologique implique (plancher/plafond) en mesures politiques ? Venez y réfléchir ensemble ! Atelier conférence, 2h30 par Fleur Bertrand-Montembault, porte-parole de la Maison commune de la décroissance
De nombreux·ses artistes s'emparent de la question écologique et des enjeux climatiques, par la création d'œuvres originales telles que des spectacles, des livres, des expositions, des films, etc. Ces créations, vecteurs de "nouveaux récits" en phase avec les impératifs de transformation face au changement climatique, façonnent les contours des possibles et renforcent les capacités de projection. En quoi ces récits peuvent-ils répondre à un manque d'idéal collectif ou à une
perte de sensibilité à la question écologique ? Dans quelle mesure la façon de créer et produire des évènements culturels influencent notre façon de les vivre ? En quoi ces discours nécessitent d’être en cohérence avec leurs modèles de production ? Cette table ronde interrogera la relation entre les récits artistiques et les modèles de production souhaitables et durables dans la construction d'un imaginaire collectif riche et enthousiasmant. Au final, doit-on réinterroger le modèle de l'artiste-star et du concert parfait ?
Intervenant-es :
* Fleur Bertrand-Montembault, Maison commune de la décroissance
* David Irle, éco-conseiller et auteur de l'ouvrage "décarboner la culture"
* Valérie Martin, cheffe du service mobilisation citoyenne et médias à l‘ADEME
* Jean Perrissin, Festival Le Cabaret Vert
* Sébastien Wolf, artiste Guitariste de Feu! Chatterton
* _une autre personne en cours de confirmation_
[1] https://declic-musiques.org/
[2]https://forms.zohopublic.eu/smasyndicatdesmusiquesactuel/form/InscriptionrencontresDclicDcarbononsleLiveCollecti/formperma/zYfvo7gzeGGehL_dZmh63dlvrDd9OWf-q4pyfuUm0LU
[3] http://www.sma-syndicat.org/
Mardi 2 avril : Décroître ou subir la croissance : réduire, ralentir, conserver. Conférence-débat (19h30) à l'Académie du Climat (Paris, 4ème) par Michel Lepesant
Mercredi 3 avril :
- rencontre avec Delphine Batho dans l'optique de préparer la transposition nationale du colloque européen "Beyond Growth" au Parlement français à l'automne 2024
- rencontre avec le Mouvement Utopia pour la préparation d'actions et de réflexions communes, dans le cadre de leurs rencontres annuelles ainsi que de notre projet de Caravane contre-croissance.
Jeudi 4 et vendredi 5 avril : rencontre avec Serge Latouche puis enregistrement vidéo du projet documentaire qui lui sera consacré
Académie du Climat, 2 place Baudoyer Paris 4e
Gratuit - Accès libre
*
Intervention-débat sur la décroissance définie comme opposition politique à la croissance, dans le but de revenir à la question, peut-être la plus importante pour nous autres humain.e.s, qu’est-ce qu’une vie bonne ? C'est en repérant d'abord pourquoi aujourd'hui elle nous fait défaut que nous proposerons ensuite des trajectoires pour se libérer de l'emprise de la croissance.
La discussion sera précédée par une intervention de Michel Lepesant, fondateur de la Maison commune de la décroissance (MCD), qui se déroulera en 3 temps :
- Nous partirons de l’analyse du sociologue allemand Harmut Rosa quand il écrit qu’une société est moderne « lorsqu’elle opère dans un mode de stabilisation dynamique« , c’est-à-dire lorsqu’elle exige systématiquement la croissance (économique), l’innovation (technologique) et l’accélération (sociale).
- Nous formulerons ensuite l’hypothèse qu’une politique de décroissance doit être fondamentalement une politique démocratique d’autolimitation.
- Nous esquisserons enfin des trajectoires de décroissance qui prendront le contrepied des 3 notes qui assurent aujourd’hui l’hégémonie de « la croissance et son monde » : toujours plus, plus vite, plus neuf. Ce qui reviendra à proposer – plutôt que des propositions clés en main – des « matrices de solutions » autour du moins, du lent et du vieux.
La décroissance peut-elle être un levier politique puissant pour les associations ?
Participez au « Café’CAC » de mardi prochain en visio de 9h à 10h30, pour parler des enjeux de la décroissance et de son potentiel émancipateur.
Avec : Fleur Bertrand-Montembault - Chargée de plaidoyer de la MCD
L'occasion de nous poser la question : Et si la perspective de la décroissance était un levier politique puissant pour les associations ?
Venez échanger le 13 février sur ce sujet avec Gilles Rouby (président du CAC) et Marianne Langlet (chargée de mission R&D du CAC).
les Cafés'CAC sont des rencontres mensuelles autour d'une thématique ponctuelle. L'occasion d'échanger sur nos actualités associatives et politiques, les chantiers et projets à venir et projets à venir.
Déroulé type des Cafés'CAC
9h00 - Accueil, présentation de la matinée, tour de visio chacun.e est invité à dire "un mot du mois" ou "un chiffre du mois" (prétexte à partager un sujet de préoccupation)
9h15 - temps d'info [Décroissance] + Temps de questions-réponses
Pour la décroissance, changeons de régime
Académie du Climat, 2 place Baudoyer Paris 4e
Gratuit - Accès libre
*
Intervention-débat sur la décroissance définie comme opposition politique à la croissance. Si la croissance est plus un régime politique qu'une boussole économique, pourquoi et comment cadrer les analyses et les propositions de la décroissance ?
La discussion sera précédée par une intervention de Michel Lepesant, fondateur de la MCD, qui se déroulera en 3 temps :
- Libérer la décroissance de ses brouillards définitionnels
- Redéfinir la décroissance comme opposition politique à la croissance
- Le régime politique de la croissance, et ses effets : comment en sortir ?
Au début de ces 3 temps, nous demanderons aux participants de répondre à un préquestionnaire : le but est de permettre à chacun.e de repérer ses attentes pour faciliter ensuite une discussion.
→ L’objectif de cette rencontre est de lancer ce que nous appellerions bien le Pari(s) de la décroissance, c’est-à-dire un groupe de décroissant.e.s qui partageraient avec la MCD le besoin de co-construire un cadre commun d’analyses et de propositions. Pour le moment, nous pensons que l’activité principale d’un tel groupe serait de partager des moments d’arpentage.
La semaine parisienne, c'est cette semaine du 28 janvier au 3 février où presque tous les membres de la Coopérative de la MCD vont se retrouver à Paris pour faire avancer un certain nombre de projets pour 2024. Au programme pour le moment :
- Une rencontre avec Serge Latouche, suivie de deux entretiens filmés. L'un dans le cadre d'un mini-documentaire qui lui serait consacré sur la chaîne YouTube de la MCD, et l'autre dans le cadre d'un projet plus vaste consacré à l'histoire de la décroissance politique en France.
- Des réunions de travail avec un certain nombre d'associations partenaires pressenties pour la "Caravane contre-croissance" : AlterKapitae, GE, les Amis de la Terre, Résistance à l'Agression Publicitaire, le Collectif d'Associations Citoyennes, Institut Momentum...
- Le lancement, à l'issue d'une conférence, du "Paris de la décroissance", un groupe décroissant parisien notamment structuré autour de la méthode de l'arpentage.
- Des réunions de travail en interne, dans les locaux prêtés par la Fondation du Progrès de l'Homme, qui nous finance désormais à hauteur de 20 000 €/an sur trois ans.
2023
A la sollicitation de Delphine Batho et de ses équipes, et suite à notre participation fructueuse à "Décroissance, le festival", nous nous sommes rencontrés à Paris pour discuter décroissance avec la coordinatrice nationale de Génération Ecologie. Nous avons profité du fait "d'être monté.es à la capitale" pour déjeuner avec AlterKapitae, toute jeune association de promotion de la décroissance. De ces échanges croisés est ressorti l'idée principale que désormais une initiative décroissante ne doit pas se faire "dans son coin" mais proposer du partenariat :
- nous participerons donc comme membres associés à la deuxième édition de "Décroissance, le festival" et à la réflexion autour de la construction des formats. Il est déjà prévu qu'on fasse une conférence sur le manifeste et une session permanente de la cartographie. D'autres ateliers seront proposés.
- Nous avons commencé à discuter avec AlterKapitae d'une participation à l'Agora de la décroissance, notamment à travers la thématique du travail, ce qui pourrait donner lieu en plus de l'Agora à une restitution lors des festives 2024 de la décroissance, qui seront sur le thème "Décroissance et travail".
- De notre côté, le projet de "Caravane contre-croissance" (prévu à l'automne 2024) sera fait en partenariat, entre autres, avec Génération Ecologie (GE) et AlterKapitae.
Cette "Caravane contre-croissance" sera un moment d'élaboration et de visibilisation de ce que devrait être un socle commun pour le mouvement décroissant français.
Ce commun décroissant, la MCD y réfléchit depuis des années, et souhaite le mettre à disposition des acteurs du mouvement politique pour la décroissance, notamment à travers des publications, des conférences, des formations à destination des personnes concernées par ce travail de consolidation du corpus théorique commun décroissant.
C'est à ce titre notamment que nous pourrons participer activement à la formation politique et théorique des cadres et adhérents de GE lors de sessions théoriques, sans pour autant participer aux élections, comme le précise notamment l'article 2bis de nos statuts.
L'antenne d'Uniscité Orléans nous a sollicité pour faire travailler 10 jeunes en service civique "environnement" sur la décroissance. L'occasion de construire des outils et une conférence adaptée à un public bien différent des personnes qui fréquentent habituellement nos interventions. Nous en retiendrons beaucoup, en particulier l'importance de dépasser l'approche de la décroissance par le rappel des limites planétaires, pour politiser et socialiser la question de la décroissance. Une deuxième session, demandée par "les jeunes" sera programmée en début d'année 2024.
Un week-end de travail sur les projets de l’année à venir :
- Soutien financier pluri-annuel de la FPH, les comptes
- Manifeste de la décroissance, par la MCD
- les projets vidéos
- Livret ABCDarisme (un ABCDaire dont toutes les entrées se terminent en -isme)
- (F)estives 2024 : thème, date, lieu…
- Projet de livre : décroissance et politique du sens
- Tournée de la contre-croissance (colloque itinérant)
- Fresque de la décroissance
- 3ème édition du concours de nouvelles
- les cafés-décroissance (3ème samedi du mois)
- Les groupes locaux d’arpentage
- La coopérative, la mutuelle : les charges
- Le site
- La lettre de la MCD
Fleur a donné une conférence sur la décroissance en ce haut lieu de la foire aux courges de Pédernec, véritable réussite locale de convivialité et de simplicité volontaire, qui proclame son attachement à la décroissance.
C'est Fleur (Bertrand-Montembault) qui a fait le déplacement : en voici un "compte-rendu".
"Si la barrière de la langue peut expliquer en partie l’absence de communication « formelle » entre la France et le réseau international de la décroissance, la différence la plus marquante réside dans le degré de politisation de ces deux mouvements. Alors que le mouvement européen est essentiellement académique, le mouvement français, lui est politique."
Le Club Prospective de l’ADGCF (Association des directeurs généraux des communautés de France) avait invité Michel Lepesant à participer à leur séminaire annuel dont le thème était : « Vers la décroissance, subir ou choisir ? ». La matinée du jeudi était consacrée à aborder cette question de la décroissance et l’après-midi ainsi que le vendredi matin étaient principalement occupés par des ateliers (méthode « How to what if ? », et matrice des transformations).
En voici un "récit de voyage".
Nous avons participé à trois ateliers lors de ces UEMSS 2023.
- Vivre dans une société soutenable : politiques de sobriété au sein de l’espace écologique ; avec Attac France et Les Amis de la Terre → sur la notion d'espace écologique dans le corpus de la MCD
- La décroissance, réponse politique aux maux de notre temps ; avec Agnès Sinaï (Institut Momentum) et Pierre-Yves Thuillier (Alter Kapitae)
- Rêvons nos retraites ! ; avec Attac France, FSU, Mouvement Utopia, Réseau Salariat. Pour un aperçu des propositions de la MCD en faveur d'une retrait inconditionnelle d'un montant égal pour tou.te.s : notre dossier
Nous avons également tenu un stand au village associatif, l'occasion d'échanger avec les participant-es et de vendre nos livres et livrets.
Le secteur des musiques actuelles est un secteur qui commence à se poser la question de sa décroissance, et rassurons nous, il ne l'envisage pas seulement sous l'angle de la décarbonation, mais engage une vraie réflexion sur la question de la taille, des limites, de la surproduction et de la surconsommation, voire même de l'emprise du régime de croissance sur la musique (le diktat du "plus", du "nouveau" et du "vite"). Nous avons été sollicité à trois reprises :
- pour une table-ronde "Décroissance, sobriété, ralentissement. Quel avenir pour le modèle économique et social des musiques actuelles ?" au festival Raffut, les rencontres annuelles de la Fédélima à Cahors, le mercredi 5 juillet 2023.
- pour une table-ronde "Commment les artistes s'engagent ou peuvent-iels s'engager dans la transition écologique" au Festival Panorama de Morlaix, le samedi 23 septembre
- pour une table-ronde "Vers une décroissance : repenser les pratiques de la filière musiques actuelles" au forum des musiques actuelles de Bourgogne Franche-Comté, à Mâcon le 7 septembre.
Pour ces (f)estives 2023 de la décroissance, nous concluons toute la série des (f)Estives qui affirmaient que les questions du sens de la vie, de la technique, de l’histoire, du rapport à la nature et à la vie sociale étaient des questions politiques.
A ces questions, nous voulons maintenant apporter une réponse politique : la décroissance.
Seulement voilà que cette réponse politique devra se croiser avec 3 questions générales qui se posent à toute politique qui se veut démocratique :
- Est-ce faisable ? La question du comment (mais attention à l’intimidation permanente de devoir agir).
- Est-ce désirable ? La question du vers quoi (mais attention à ne pas céder à l’injonction du désir).
- Est-ce acceptable ? La question du avec qui (car faire pour mais sans ceux qui jugent la décroissance ni faisable ni désirable, c’est faire contre eux).
En attendant un prochain CR :
Premières rencontres sur la décroissance organisée par des proches de Génération Écologie qui prend la décroissance comme "drapeau". Nous y étions, Fleur (Bertrand-Montembault) et Michel (Lepesant) et nous en avons fait deux "retours", l'un plutôt sur la forme, l'autre plutôt sur le fond : les deux sont politiques.
Michel Lepesant était invité à lancer le colloque organisé par Polémos sur « la décroissance et la question du « comment ».
« Comment construire une politique de la décroissance ? Déconstruction – Reconstruction ».
En voici l’idée générale : L’emprise de la croissance s’exerce par un « régime de croissance » dont la forme horizontale organise à ce point et nos modes de vie et nos imaginaires que même les stratégies pour sortir de la croissance s’en inspirent sous la forme de la fable de l’essaimage, cette fable qui raconte que l’addition des actions alternatives sera suffisante pour basculer dans le monde d’après, celui de la post-croissance.
Pour échapper à une telle naïveté impolitique, on propose de relever – au sens de « faire un relevé » et de « surmonter » – toutes nos initiatives dans une cartographie systémique, dont le point de départ sera la reconnaissance des disjonctions, des synergies négatives, des frictions. Seule une telle reconnaissance de la conflictualité interne pourrait nous permettre de préparer la décroissance comme « trajet » ; faute de cela, la décroissance politique continuera d’escamoter les difficultés politiques de la décroissance – comment la rendre acceptable à ceux qui ne pensent pas comme nous – et se réfugiera dans la magie d’un « saut » au lieu de politiser la transition.
Autrement dit : quand on politise la question du comment, on ne se demande pas « comment faire » mais « comment rendre acceptable la décroissance ».
Sommaire
Michel Lepesant était invité au Château Sainte-Roseline (Provence) pour les 8èmes rencontres des Vignerons engagés : « Croissance verte ou décroissance, quel modèle économique pour l’avenir ? ».
Voici le titre de son intervention : Le développement durable n’a pas d’avenir, la décroissance n’a pas de présent.