A l’étape de Paris, nous avons entendu un intervenant nous dire que ce qu’il entendait lui faisait sentir qu’il était « à la maison ». A Nantes, pour un autre intervenant : le sentiment d’être « chez soi ». On ne pouvait souhaiter meilleur encouragement adressé à la Maison commune de la décroissance (MCD) quand nous nous sommes lancés dans cette « caravane contre-croissance ».
C’est dans cet état d’esprit que lors des deux dernières étapes de cette première édition, nous avons débuté l’après-midi par une « introduction à la décroissance » : dans le but, qui est celui de la MCD, de proposer le cadre idéologique le plus robuste possible dans lequel la richesse et la profondeur de la « décroissance » pourraient venir habiter.
En voici deux manières d’en prendre connaissance.
1. Déroulé : comment passer de la décroissance comme mot-trouvaille à son éloge ?
D’où une présentation-introduction de la décroissance, dont voici le déroulé argumentatif :
- « Décroissance » : un terme qui a mis du temps pour devenir une conception politique.
- Au sens strict, la décroissance devrait juste être un trajet, une parenthèse.
- Au sens élargi, la décroissance est l’opposition politique à la croissance.
- Et comme la croissance est une boussole économique, un monde et un régime politique.
- Alors la décroissance n’est pas qu’une décrue, n’est pas qu’une décolonisation, mais c’est aussi une repolitisation.
- D’autant plus que ce régime politique de la croissance est un régime politique de dépolitisation qui provoque des malentendus au sein même de la mouvance décroissante.
- C’est pourquoi, pour s’opposer à l’illimitisme, à l’individualisme et à l’inégalitarisme de ce régime politique…
- la décroissance doit faire l’éloge des limites, de la vie sociale et de la dépense.
2. La vidéo de l’intervention à Nantes
Merci à François Nicolas pour sa saisie vidéo et, comme d’habitude, son excellente prise de son.