« Parlons Sciences ». Vers la vérité scientifique sur des sujets d’actualité

Nous recevons le courrier suivant :

Chers et chères amis,

Inspiré par une tentative avortée de l’éthologue Pierre Jouventin, j’ai décidé de créer un site intitulé Parlons Sciences (https://parlonssciences.com/) dont l’objectif principal est d’établir ou de ré-établir la vérité scientifique du moins si elle existe…

Il est en effet de plus en plus nécessaire d’être convaincant à un moment où une partie croissante de la population se méfie des « élites », donc des chercheurs, ne croit qu’aux opinions qui cadrent avec les siennes et estime que la voix d’un scientifique c’est une parole parmi d’autres ! On a longtemps crû les scientifiques, puis les journalistes mais aujourd’hui on suit plutôt les opinions de Monsieur ou de Madame X sur Facebook.

Ce site en est, vous le constaterez à une phase initiale tant par son contenu que très probablement sa diffusion car il faudra rapidement le professionnaliser pour une audience suffisante.

En dehors de quelques textes de présentation, il comporte surtout trois vidéos que j’ai réalisées en utilisant Loom qui permet de réaliser des tutoriels en vidéo. L’une s’intitule « Ni l’Amazonie ni les océans ne sont les « poumons » de la planète », une autre « Le développement durable : un mythe » et la troisième «  Sources et puits de carbone ».

Je tenais d’autant plus à vous informer que votre avis et vos suggestions me seraient d’autant plus utiles que si je poursuis dans cette voie j’aurais évidemment besoin dans un proche avenir du concours de certains d’entre vous !

Merci

Guy Jacques

Voilà une initiative à saluer et à suivre. Pour au moins 2 raisons symétriques :

  1. Difficile de nier la collusion entre idéologie de la croissance et complexe industrialo-techno-scientifique.
  2. Mais ce n’est pas une raison pour rejeter en tant que telle la science et sa recherche de la vérité. En effet, comment aujourd’hui ne pas s’apercevoir que le monde des »vérités alternatives » est aussi le monde de la croissance. Malheureusement, il faut reconnaître que certains décroissants semblent quelquefois se laisser glisser sur la pente de la tentation relativiste. Pourtant dans le monde commun que les décroissants défendent, il doit bien y avoir de la place pour des « vérités communes ».

Précisons d’emblée quel type de science serait décroissance-compatible :

  • Une science consciente de ses limites : je me permets de renvoyer ici à un vieux texte écrit il y a plus de 30 ans sur Les limites de la connaissance scientifique.
  • Une science pratiquant ce que beaucoup appellent une rationalité « ouverte » : avoir raison, ce n’est pas pouvoir aussitôt en conclure « fin de la discussion » mais tout au contraire : « discutons-en ». Cette rationalité ouverte est fondamentale pour la décroissance si elle veut prétendre proposer une organisation sociale apte à refluer démocratiquement sous les plafonds de la soutenabilité écologique. Pas de démocratie sans discussion : l’asymétrie de certitude entre vérité et erreur en est le cœur.

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