L’écologie peut-elle être individuelle ?

A l’époque des grandes catastrophes environnementales, il est plus que temps de faire face à la réalité et porter une analyse critique à notre culture individualiste.

Que se passe-t-il ?

Actuellement, les limites écologiques planétaires sont dépassées, provoquant une destruction mettant en péril l’avenir de toutes et tous. Les aliments que nous mangeons, l’eau que nous buvons, l’air que nous respirons sont empoisonnés ! Ce ne sont que des exemples parmi tant d’autres (changement climat, perte massive de la biodiversité, etc.) qui impactent déjà notre qualité de vie.

Il faut se rendre à l’évidence, la philosophie des petits gestes soutenue par le mouvement écologiste ces 40 dernières années n’a rien résolu. Mais l’aurait-elle pu seulement ?

Ou pourquoi les petits gestes ne peuvent pas résoudre grand-chose.

Le graphique ci-dessus montre la relation entre l’empreinte environnementale en fonction du revenu au Canada. Il illustre bien entendu que l’impact environnemental augmente avec le revenu et par conséquent avec le niveau de consommation. C’est la base théorique de la simplicité volontaire et des petits gestes

Cependant, il indique aussi que même un Canadien sans revenu dépasse la capacité environnementale soutenable (4,8ha vs 2ha). Et cette situation est la même dans tous les pays « développés » où on a examiné cette question. En pratique, dans la plupart des pays riches, même pour un SDF, il est très difficile d’avoir une vie écologiquement soutenable. Cette réalité est tellement choquante !

Pire, l’impression de faire sa part est souvent une justification pour compenser ailleurs (à cause de l’effet rebond, quand le premier effet de gains – énergétiques par exemple – est de provoquer un rebond qui annule les gains). Si bien qu’au final, l’empreinte écologique des individus ne change à peu près pas en fonction de leur conviction écologiste.

Mais alors, si les petits gestes individuels seront rarement suffisants, quelle serait la solution à adopter ? À l’examen des différentes études sur le sujet, il apparaît qu’il y a deux axes principaux qui offrent un effet structurant : le choix des sources d’énergie et la minimisation des infrastructures. Et ces deux axes sont éminemment politiques et non individuels.

Il est donc extrêmement important de reprendre la main sur les décisions politiques, décisions qui nous obligent toutes et tous, bien plus que nos actes individuels.

Nous avons donc besoin d’une proposition politique qui propose de redonner sa véritable place à la politique : au service de toutes et de tous, mais dans la conscience du collectif et le respect de la Nature. C’est la décroissance.

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