C’est en avril 2017 que le groupe qui préparait la création de la MCD avait, à Vierzon, imaginé un nouveau « slogan » : « la croissance est un non-sens, la décroissance c’est le bon sens« .
Mais ce n’est peut-être que maintenant que nous en comprenons vraiment toute la portée : et c’est ce que nous appelons la « voie méditerranéenne » de la décroissance telle que la MCD l’emprunte aujourd’hui.
Nous osons alors poser 3 questions :
- Faut-il vraiment refuser de définir la décroissance comme le contraire de la croissance ?
- Et si la nature était infinie dans ses ressources, est-ce que nous serions quand même opposés à la croissance ?
- Y a-t-il vraiment un sens à opposer une « décroissance subie » à une « décroissance choisie » ?
A ces questions, voici nos réponses :
- Pour celui qui voit dans la croissance et son régime non pas une économie mais une politique, alors la décroissance peut bien se définir comme l’opposition politique à la croissance.
- Et si plutôt que d’accuser les ressources de la nature d’être limitées, nous voyions que ce sont nos désirs – ceux de nos modes de vie – qui sont illimités ?
- Ce que nous subissons, ce sont les contradictions du monde de la croissance ; une « décroissance subie », ce serait une critique qui resterait encore colonisée par le « régime de croissance ».
On dit souvent que c’est en cheminant que le chemin s’éclaire ; c’est assez vrai pour cette voix de la MCD sur la voie méditerranéenne. C’est ainsi qu’un chemin trouve sa signification : par une perspective mais aussi par un retour rétrospectif permanent. C’est sous cet angle que peuvent se lire les 4 lauréates de la deuxième édition de notre concours de nouvelles. Si « la décroissance, c’est le bon sens », alors elles ont toutes en commun d’explorer cette recherche politique de sens.