Par Michèle DESCOSSY
« Dimanche 24 avril 2022, il est 19h 59, toutes les chaînes de télé affichent le compte à rebours du résultat imminent des élections présidentielles : d’ores et déjà, les sondages mettent en évidence un coude à coude ultra serré entre le « candidat en marche avant » et la « candidate décroissante en marche arrière » comme les avaient baptisé.es Libération, à l’issue du premier tour … »
– Papy René, tu viens me lire une histoire, s’il te plaît !
Dans la chambre d’à côté, comme tous les soirs de ses vacances de Pâques, Jonathan réclamait son histoire à lui.
René éteignit son magnétophone, il ne s’en lassait pas : chaque 24 avril, vers 21h, il se repassait cette annonce, juste avant les résultats. Et chaque 24 avril, il était ému et heureux en même temps !
Il alla s’asseoir à côté du lit, ouvrit son carnet et commença sa lecture.
« Jonathan se dépêcha de s’habiller, pressé et ravi d’aller avec son papy René jusqu’aux jardins collectifs pour y passer la matinée. On était jeudi, et cette fois, les trois jours d’école de Jonathan avaient été regroupés en début de semaine.
Ils avaient rendez-vous dans les jardins partagés avec Martin, le meilleur ami de René, tous deux résidents dans le même béguinage au Val Doré, l’habitat collectif pour les anciens, à quelques kilomètres de là.
Quand ils étaient ensemble, Martin et Papy René, ils en avaient des histoires à raconter, des souvenirs d’« avant » comme ils disaient. Jonathan adorait ces matinées joyeuses.
Dans le jardin collectif, Papy René avait aménagé une petite cabane. Ses outils prenaient peu de place. Une petite table, trois fauteuils, quelques livres. De quoi boire et grignoter les attendait.
– Roule pas trop vite, Papy, j’arrive pas à suivre !
– Un peu de nerf, mon garçon, force un peu sur les pédales !
– Mais on a le temps, Martin n’arrive que dans une demi-heure.
– On a plein de choses à faire au jardin. Je vais te montrer comment on plante les pommes de terre. Tu pourras comme ça faire la démonstration à tes camarades pendant l’heure de jardinage dans ta classe.
Ils posèrent leur vélo contre la cabane. Déjà, à l’approche des jardins, le parfum de l’herbe et des fleurs emplissait l’atmosphère. Jonathan était aux anges. Ils parcoururent tous les deux les allées, vérifièrent la bonne poussée des semences, binant par-ci par-là quelque mauvaise herbe, scrutant quel serait le premier légume qui pointerait son nez sur cette butte de culture « en lasagnes » initiée par Josée, leur jeune amie « ppp : paysanne par plaisir », comme elle aimait se qualifier. À côté, l’herbe fraîchement coupée exhalait sa bonne odeur de chlorophylle.
– On pourra en profiter bientôt, dit René montrant à Jonathan les lignes de salades et de radis, le long de la Ruelle des Rosiers.
– Papy, regarde ! Une coccinelle s’est posée sur ma main !
– Tu sais qu’elles sont les meilleures amies des arbres. Ce sont elles qui grignotent tous les pucerons des pommiers, des rosiers et de plein d’autres plantes.
– Oui, je le sais, notre prof de sciences nat. nous en parlé au dernier cours.
– Viens maintenant, Jo, nous avons à faire.
De retour à la cabane, Papy René montra à Jonathan comment planter les pommes de terre. Il enseigna comment semer les carottes, les haricots verts, les petits pois, comment repiquer les poireaux, semer les giroflées, les capucines, les marguerites, comment stocker les bulbes des jacinthes.
Ils s’assirent enfin pour attendre Martin qui n’arrivait pas, se firent un thé aux herbes.
– Raconte-moi une histoire d’avant, Papy s’il te plaît.
– D’abord, c’est toi qui vas me dire ce que tu as fait à l’école cette semaine, l’histoire viendra après.
– Alors, lundi matin j’ai choisi chorale. Je chante avec mon copain Kevin, on prépare le spectacle à la Maison des Communs pour dimanche.
– Qu’est-ce que vous allez chanter ? C’est une surprise ?
– Oui Papy, c’est un secret. Après, j’ai choisi deux heures de poésie, j’aime bien ça, la poésie. Tu sais, c’est ton copain Martin qui l’anime à l’école.
– Je sais, Jo, je sais.
– L’après-midi, j’ai pris philo pendant une heure, et après, écriture.
– Ecriture ? Mais tu sais déjà écrire !
– Mais Papy, écriture, c’est un atelier où on écrit des histoires, des contes, des poèmes. Parfois il y a une consigne qu’il faut essayer de suivre, parfois c’est libre. Et tu sais, de temps en temps, y a Matt qui vient aussi passer deux heures à écrire avec nous.
– Matt, ton frère ?
– Oui Papy, c’est pas comme avant, l’école. Maintenant tous les élèves peuvent choisir les matières qu’ils veulent, y’a pas d’âge.
– C’est comme ça pour toutes les matières ?
– Oui, mais souvent les grands, ils restent avec les grands. Et ils ont leur Maison à eux, les ados. Ils peuvent organiser des boums, des repas, des joutes de rap, tout ça sans les parents. Et puis au collège, c’est comme à l’école, ils choisissent les matières qu’ils préfèrent, et comme ça, ils deviennent super bons dans leur domaine.
– Et mardi, qu’est-ce que t’as fait ?
– J’ai pris Histoire-Géo-Socio et après, dessin de sciences naturelles et l’après-midi, équitation et poterie.
– Histoire-Géo-Socio, c’est ensemble ?
– Ben oui, Papy, tout se tient, tu sais. Ah ! Voilà Martin sur son vieux vélo hollandais. Mais qu’est-ce qu’il a dans son gros sac à dos ? T’as vu ?
Martin descendit de vélo, le stabilisa avec la pédale, posa son sac sur la table, l’ouvrit et sans rien dire, en sortit trois livres, un gros cahier de feuilles blanches, des crayons de toutes les couleurs et un gâteau aux pommes bien appétissant.
– Excusez-moi pour le retard, mais regardez tous ces trésors ! Je viens de passer à la Médiathèque. J’ai pris ces livres. Tiens, il y en a un pour toi, Jonathan, t’as un mois pour le lire et puis, tu iras le rapporter. Les deux autres, c’est pour ton Papy et moi, c’est des souvenirs. En plus, il y avait le troc du mois ce matin sur la Place.
Tous les mois avait lieu sur la Place Jean Jaurès une sorte de grand marché, comme un vide grenier où tout était à échanger. Contre un objet, un livre, un gâteau, un « Bon d’Echange Local » (BEL), ou même parfois gratuitement, chacun pouvait trouver son bonheur.
C’était un marché immense qui attirait, dans cette ville de province, de nombreux habitants des villages alentour. Tous les premiers jeudis de chaque mois, Martin ne ratait jamais cet événement.
En plus des trésors à troquer ou à recycler, on pouvait y trouver aussi toutes sortes d’objets confectionnés avec patience et amour par les artisans de la région. Tout ce qu’on pouvait désirer était là, chacun allant d’un étal à l’autre pour voir ce qu’il pouvait échanger.
Avec ses BEL, Martin avait pu obtenir le cahier et les crayons. Le gâteau, c’était Thérèse, sa voisine au Béguinage des seniors, qui l’avait confectionné, et qu’il avait échangé contre la réparation de sa machine à coudre. La transformation de cette ancienne Singer, à l’électricité solaire du Val Doré n’avait pas été facile mais il avait réussi. Thérèse pouvait maintenant coudre ou réparer tous les vêtements des anciens et aussi des enfants et des jeunes qui venaient les voir au béguinage pour passer quelques heures ensemble.
– C’est quoi, vos livres, Papy et Martin ?
– C’est des livres sur les années 2000, il y a longtemps, tu sais Jonathan, c’est des vieux souvenirs…
– Moi, à la bib de l’école, j’ai lu un journal qui s’appelle « La Décroissance », ben ils avaient pas l’air très contents de ce qui se passait à l’époque. C’était comment, Papy ? Raconte-moi, s’il te plaît, c’était comment avant ?
– Avant, il y avait des voitures et plein de camions, des avions dans le ciel, et tout ça faisait du bruit, des mauvaises odeurs et de la pollution. Le ciel des villes était tout gris et à la campagne, les immenses champs étaient régulièrement aspergés de pesticides et d’insecticides. On ne sentait plus les bonnes odeurs des arbres, des fleurs, des légumes, de la terre. Beaucoup d’objets mais aussi des fruits faisaient le tour de la terre pour arriver jusqu’ici. On mangeait même des animaux, des poulets, des canards, des cochons, des veaux, des …
– On mangeait les animaux ?
– Oui, les élevages étaient comme des usines à animaux, y en avait des milliers les uns sur les autres dans des grands hangars tout noirs. Ils ne voyaient jamais le jour.
– Ben j’aimerais pas que Coquette, ma petite poule rousse, elle passe sa vie dans un hangar tout noir ! répliqua Jonathan. Et puis, pour les camions, notre prof de techno nous a expliqué que le moteur à explosion avec du pétrole a été inventé il y a deux siècles, et que c’était ça qui avait créé des guerres, des inégalités et toute la souffrance et la tristesse d’avant, et que, heureusement, un jour, la source avait tari.
Martin, qui écoutait René et Jo d’une oreille distraite et qui n’avait pas trop envie de se replonger dans cette époque qu’il pensait malfaisante, partagea le gâteau de Thérèse.
Jonathan se précipita sur sa part et l’engloutit en trois bouchées. L’époque d’avant n’avait pas l’air très rigolote, pensa-t-il.
Cette pause gourmande fut la bienvenue pour nos trois jardiniers qui s’enfoncèrent un peu plus dans leur fauteuil en rotin.
Ils virent arriver vers eux sur deux vélos flambant le neuf-recyclé, Mathieu, dit Matt et Christelle, la fille de Papy René, maman de Matt et Jonathan.
– Pfff… ! dit Matt, je suis content d’être là. Ce matin, c’était mon tour de vélo-rickshaw pour le ramassage scolaire. J’avais six gamins dans ma carriole à amener à l’école, qui n’arrêtaient pas de parler et de rire ! Mais demain, c’est mon pote Arnaud qui s’y met, après c’est Jules, et la semaine prochaine, c’est au tour des filles. C’est chacun son tour au collège. C’est super, on a un BEL par ramassage. Mais maintenant, je dois préparer ma demande pour intégrer l’année prochaine le Phalanstère Art et Artisanat d’Art, c’est bientôt la date limite. Tout un an de résidence ! Ma copine Marie fait la même demande. J’espère qu’on sera ensemble !
– Je viens chercher quelques salades, dit Christelle. En échange, mon amie céramiste va m’apprendre à faire des bols et des assiettes, elle m’a dit que c’était facile. En plus, elle peut les cuire dans le four à énergie éolienne de l’atelier, c’est un endroit très venté, ils ont même de l’électricité en rab à donner !
– Prends ce que tu veux au jardin, dit Papy René en se levant de son fauteuil.
Martin et Jo en firent autant.
– J’y vais, dit Martin, j’ai une réunion d’organisation à la Maison des Communs. On prépare la fête de fin de mois pour dimanche et l’expo des ateliers artisanaux. Christelle, on t’attend aussi pour nous faire un topo du Mur de Paroles, t’as pas oublié ?
– Eh non ! Mais y en a des demandes et des offres sur ce mur ! Y a aussi des pensées et des réflexions philosophiques. Quelqu’un a écrit : « Parce que défendre la liberté ce n’est pas permettre à quelques-uns de s’affranchir des limites, mais permettre à toutes et tous de bien vivre ensemble », c’est beau, hein ! Et il y a même des dessins et des poèmes ! Je n’ai pas fini d’en faire l’inventaire.
Et j’ai plein d’autres choses à faire : j’ai une réunion de gestion à mon Unité de Production Coopérative Textile, et demain, j’ai ma demi-journée d’Aide à l’Ecole.
Mais avant tout, je dois passer à la Ferme Autogérée pour chercher du lait, du beurre, des œufs, des amandes et de la farine pour faire les gâteaux de dimanche à la Maison Commune du quartier.
C’est moi et Alexandre qui nous sommes proposés pour le dessert, cette fois-ci.
– Waouh ! Papa va faire un dessert ?! Il préfère s’occuper des vieux ordinateurs, d’habitude pendant son Temps Libre ! Je lui dis toujours que ça n’intéresse plus personne ces vieux ordis, mais il ne veut pas me croire, il est têtu comme une mule, mon papa !
Christelle choisit cinq salades, un gros bouquet de persil, quelques feuilles de laurier et de sauge, fourra le tout dans son panier, enfourcha son vélo et s’en fut en chantant hors des jardins collectifs.
Papy René rinça les tasses de thé, enveloppa le reste du gâteau, rangea les livres, le cahier et les crayons dans sa musette qu’il accrocha au guidon de son vélo.
– Heureusement que tout ça ne ferme plus à clé ! dit René en fermant la porte de sa cabane.
– Ca veut dire quoi, fermer à clé, Papy ?
Papy René se creusa un moment la cervelle pour essayer d’expliquer le pourquoi des clés et surtout le fonctionnement d’une clé et d’une serrure, mais il n’y arriva qu’à moitié, s’emmêla les pinceaux.
Jonathan n’y comprit rien. Et il ajouta :
– On dit aussi que c’est parce qu’il n’y a plus de clés, qu’il n’y a plus de voleurs.
Jo continua :
– … et que tout est gratuit et que tout le monde a le même nombre de BEL et qu’on peut troquer tout ce qu’on veut, quand on veut, comme on veut, avec tout le monde, et que …
– Bon, bon ! rétorqua Papy René, prends ton vélo, on y va.
– On va où ?
– C’est l’heure du repas, Jo. On va à la cantine Seniors, je t’invite. Aujourd’hui, c’est Mathilde et Robert qui cuisinent, tu verras, ce sera drôlement bon, c’est des chefs !
Jonathan et René se mirent en route tranquillement. Au bout de quelques minutes, Jo appuya sur les pédales, invitant son grand-père à en faire autant. Ils firent une belle course tous les deux et arrivèrent tout essoufflés à la cantine du Béguinage du Val Doré.
En cours de route, ils s’étaient arrêtés un instant au Verger Communal cueillir quelques cerises pour leurs amis, ceux de René et surtout ceux de Jo, qui étaient invités eux aussi au Val Doré.
Au Béguinage du Val Doré, chaque résident avait sa petite maison individuelle. Alignée, serrée l’une contre l’autre, de plain-pied, chaque maisonnette était parée d’un jardinet qui sentait bon l’éclosion des rosiers, des lilas et des innombrables fleurs printanières. Il y avait une cantine comme un restaurant dans les bâtiments communs, mais chacun était libre de faire à sa guise. Ici aussi, au Béguinage, tout était géré par les résidents et ça fonctionnait à merveille. Les nombreuses activités étaient débordantes de joie et de rires, chaque ancien avait sa spécialité et en faisait bénéficier tous ceux qui désiraient apprendre. Dans le potager commun, les légumes, les plantes aromatiques et médicinales poussaient avec ferveur, tant les jardiniers y mettaient toute leur énergie.
Les enfants adoraient passer leur après-midi au Béguinage avec les séniors. Ils écoutaient les histoires et les souvenirs, participaient aux ateliers et parfois donnaient un coup de main au jardin.
Il y avait aussi Gilbert, un fan de pêche, qui emmenait certains dimanches Jonathan et Kevin, partager sa passion le long d’une boucle de l’Agout. »
Jonathan s’était endormi en souriant. Son grand-père referma doucement le cahier qu’il tenait dans ses mains. C’était lui, depuis la naissance de son petit-fils, qui avait écrit ces histoires où il se mettait en scène avec ses amis, sa famille et surtout ses petits-enfants.
Pour ne pas oublier l’amitié, la solidarité, la nature non abimée, l’école de la liberté et de la responsabilité, les biens communs disponibles pour tous, les maisons qui ne sont pas de « retraite », le bonheur et la joie de vivre.
Papy René était tellement heureux de ce changement de vie, qu’il lui fallait raconter, et raconter encore, écrire, surtout laisser une trace. C’était comme un journal de voyage dans un nouveau monde.
Et ce monde lui plaisait bien.
GLOSSAIRE
Bons d’Echanges Locaux (BEL) : fonctionnent comme les « sel » (système d’échange local). On échange de tout, avec qui on veut, objets, nourriture et même formations.
Les BEL sont obtenus en travaillant.
Tout le monde obtient le même nombre de BEL pour vivre.
Il y a des RuBEL : Revenu Universel BEL, que chacun reçoit
Et des SéBEL : pour les séniors qui ne travaillent plus
Unité de Production Coopérative (UPCop) : fonctionnent en SCOP, coopératives autogérées, pas de hiérarchie, tout le monde a son mot à dire sur le fonctionnement et la gestion.
Les décisions sont prises en consensus. Il y a rotation des tâches.
Il y a des UPCop de toutes sortes.
Tous les employés, sans aucune hiérarchie travaillent trois jours par semaine et sont payés en BEL.
Fermes Autogérées : fonctionnent comme des UPCop.
Phalanstère Art et Artisanat d’Art (P3A) : Résidence et Ecole de formation pour les ados. Tout est pris en charge mais chaque résident donne une journée consacrée au fonctionnement du Phalanstère et peut gagner quelques BEL à troquer.
Aide à l’Ecole (AdEc) : chaque parent donne une demi-journée à l’école ou au collège pour aider soit au fonctionnement, soit pour former les enfants et ados dans leur domaine de travail ou de loisir.
Avis du jury
Votre nouvelle a retenu l’attention du jury, car vous cochez avec nous pas mal de "cases décroissantes". Et ceci, à travers les yeux d’un jeune enfant Jonathan et de sa famille, que vous situez loin du soir des élections du 24 avril 2022, dans l’avenir. Vous partagez avec nous le rejet de ce monde que vous évoquez avec brièveté, à travers un flash gris-noir pour dépeindre à Jonathan à quoi ressemblait le monde d’« avant », « il y avait des voitures et plein de camions, des avions dans le ciel, et tout ça faisait du bruit, des mauvaises odeurs et de la pollution. Le ciel des villes était tout gris et à la campagne, les immenses champs étaient régulièrement aspergés de pesticides et d’insecticides… » ; « le moteur à explosion avec du pétrole a été inventé il y a deux siècles, […] c’était ça qui avait créé des guerres, des inégalités et toute la souffrance et la tristesse d’avant… » Vous ne vous attardez pas sur le trajet, la transition qui a permis en partant de ce monde, d’en arriver là : après tous ces 24 avril, où René, « ému et heureux en même temps » a écouté le flash info du 24 avril 2022, comme en pèlerinage dans ce moment de victoire qui allait permettre… … Ce nouveau monde, à la description duquel vous faites la part belle : ce que nous appelons aujourd’hui le projet, est bel et bien installé avec entre autres : - une école transformée tant dans son fonctionnement « le Phalanstère Art et Artisanat d’Art. », « dans ses programmes « L’après-midi, j’ai pris philo pendant une heure, et après, écriture. » que dans le mode de transports scolaires « Ce matin, c’était mon tour de vélo-rickshaw pour le ramassage scolaire. C’est chacun son tour au collège. », - une société réorganisée où « jardins partagés », « béguinage du Val Doré », « troc du mois sur la Place », « Maison des Communs », « ferme autogérée », « fête de fin de mois » riment avec qualité de vie retrouvée… Merci pour cette très bonne nouvelle décroissante, pour ce « journal de voyage dans un nouveau monde ».