L’année 2014 sera riche en élections puisque se préparent les européennes, les municipales et peut-être celles des Conseillers territoriaux (qui remplacent les élections cantonales et régionales). Les élections sont une occasion pour les Objecteurs et Objectrices de Croissance de porter la radicalité de leurs analyses et propositions auprès de la société civile. Dans le cadre d’une participation non-électoraliste, les élections sont un outils pour un nécessaire rassemblement de l’écologie radicale, anticapitaliste, et antiproductiviste.
Une croissance illimitée dans un monde limité est une absurdité
Alors que la classe politique ne jure que par la recherche de la croissance à tout prix pour résoudre les problèmes socio-économiques, nous refusons de cautionner plus longtemps cette fuite en avant qui, sous prétexte d’« efficacité économique », accroît les inégalités, épuise les ressources, massacre le vivant, et emmène l’humanité tout droit dans le mur. Cette augmentation perpétuelle du PIB, sur laquelle repose le système actuel, est en tout état de cause illusoire de par l’épuisement des ressources, en particulier la raréfaction des sources d’énergies abondantes et bon marché, et de l’accumulation des déchets que ce système produit. La « crise » est un prétexte pour s’attaquer aux acquis sociaux et aux services publics, pour justifier des lois qui réduisent les libertés et bafouent la démocratie, pour imposer un Pacte Budgétaire funeste, et s’enfoncer toujours plus dans les mauvaises recettes marchandes de la société de croissance.
« Ni austérité, ni relance », il est aujourd’hui grand temps de construire ensemble une transition démocratique vers des sociétés soutenables et surtout souhaitables de Décroissance.
Cette remise en cause du système, c’est l’« Objection de croissance », ou « Décroissance ».
Aux côtés des mobilisations sociales et écologiques, aux côtés des expérimentations sociales et des alternatives concrètes en milieu urbain et en zone rurale, aux côtés des services publics à défendre et développer, conscients des enjeux de ces élections, nous voulons amener notre projet auprès des français.
La Décroissance est un projet politique de rupture avec le capitalisme : nous proposons un ensemble d’alternatives et d’expérimentations concrètes pour sortir de la logique économique dominante. C’est la transition volontaire vers une société écologiquement responsable, socialement juste, humainement décente et démocratique. Il s’agit de réduire et surtout modifier notre consommation et notre production afin de supprimer les inégalités dans le respect des écosystèmes.
Nos solutions sont à la fois justes socialement et soutenables écologiquement, en s’appuyant sur :
- les relocalisations : habiter, se déplacer, fabriquer, distribuer, échanger, décider, pour retrouver la maîtrise de nos usages, ménager le territoire, nous réapproprier nos modes de vie et partager les biens communs ;
- l’instauration d’une réelle démocratie brisant le pouvoir de l’argent et évitant la confiscation du pouvoir par une élite, en redonnant une prise directe des citoyens sur les affaires communes : démocratie directe d’initiative référendaire, combinaison élections-tirage au sort, encouragement à l’autogestion…
- une société écologiquement responsable avec l’arrêt immédiat des nucléaires mais aussi une mise sous tutelle de la recherche pour la réorienter vers des objectifs écologiques et humanistes excluant les OGM, les nanotechnologies ou les agro-carburants, une révision de l’habitat pavillonnaire au profit de moyens et petits habitats groupés, la libération des territoires de l’emprise automobile, et unedécroissance des budgets militaires et publicitaires.
- L’après-développement pour sortir de l’industrialisme, introduire l’agriculture paysanne, le maraîchage périurbain, la production manufacturée, le resserrement de l’urbain et développement des campagnes.
- une société juste et humainement décente en refusant l’exploitation des autres peuples et de leurs ressources, la réduction du temps de travail, l’instauration d’une Dotation Inconditionnelle d’Autonomie incluant la gratuité des services publics, des usages reconnus socialement utiles et écologiquement responsables, la gratuité du bon usage écologique et modeste des ressources de première nécessité et de la terre, la réduction du temps de travail couplée à l’instauration d’un revenu maximum acceptable ;
- l’émancipation de l’éducation et des cultures de la compétition, de la concurrence et de la consommation.
La plateforme commune Décroissance Elections, soutenue par les Objecteurs de Croissance du Mouvement des Objecteurs de Croissance (MOC), du Parti Pour La Décroissance (PPLD), et de bon nombre de collectifs locaux, appelle tous ceux et celles qui partageront un programme radicalement écologiste, social et anti-productiviste à s’engager dans la campagne 2014 pour faire résonner les idées et les expérimentations minoritaires sociales et écologiques.
Les différentes stratégies politiques possibles, et l’utilisation de l’Association de Financement des OC doivent s’analyser et se décider collectivement. La question est très ouverte, et toutes les possibilités sont envisageables. Cet appel a pour objectif de poser les bases d’un travail commun de deux ans… et plus. Les discussions pourraient avoir lieu lors de réunions.
Pour une réunion à Dijon en février 2013 ?
Mais avant de d’organiser quoi que ce soit, nous voudrions prendre la température, et savoir qui serait susceptible de venir et/ou d’aider à organiser. La réponse est sans engagement.
Début décembre, selon les réponses envoyées, nous prendrons la décision, 1/ soit d’organiser une réunion, 2/ soit de se contenter de soutenir les initiatives à distance.
– Pour cela, merci de remplir le formulaire en fin de l’article (même dire « non ») :
http://decroissance-elections.
Si cette réunion se faisait :
Celle-ci pourrait avoir lieu dans les environs de Dijon durant les vacances de février.
Nous recherchons un hébergement pour la nuit samedi soir, et pour les réunions de la journée, pouvant accueillir une cinquantaine de personnes, type maison rurale ou auberge de jeunesse, facile d’accès à partir d’une gare. Toutes les propositions sont les bienvenues.