Herbes coriaces
Tentent de tartiner le sol, encore, toujours, plus, d’asphalte pour que circulent les hommes-marchandises. Tapissent le ciel de gaz à effet de serre pour que surfe sans cesse le Capital. Nappent moléculairement nos douces eaux d’une chimique soupe salée sale.
Tentent de saupoudrer savamment de pub nos imaginaires. Parfument partout l’air d’une insigne idéologie qu’inspirent pouvoirs politiques, économiques, médiatiques. Parsèment nos relations d’électroniques objets-gadgets générateurs d’emprise. Dispersent dans les usines mines anti-personnelles où robots à viande et viandes à robots produisent du travail qui déglingue qui rend dingue. Réduisent des chômeurs à vulgaires ressources humaines interchangeables, jetables.
Tentent de satisfaire leurs avides appétits voraces en cassant la croûte terrestre sans fin sans cesse pour nourrir l’oligarchie profiteuse de la mégamachine.
Déploient l’arsenal sécuritaire, cadenassent, contrôlent, quadrillent. Tentent et continuent ainsi de tisser leur totalitaire toile où a régné jusqu’à présent avoir, paraître, cupidité, vanité, démesure ; et dans laquelle chaque individu s’empêtre en proie à ses mystérieux désirs mimétiques sans futur.
Produisent plus, toujours plus, toujours plus vite, des inégalités, des pollutions, tous azimuts.
Mais comment clouer ce tandem PRODUIRE/CONSOMMER qui roule pour la foutue CROISSANCE du Pé I Bé, qui déroule le fier tapis du DÉVELOPPEMENT sous lequel on cache misère, poussière, paysages ravagés et déchets nucléaires ?
Que faire ?
Retrouver notre pouvoir d’agir, eSpérimenter ensemble. Introduire sens sagesse sensibilité dans ce monde de bruts (Pétrole Brut, Produits Intérieurs Bruts).
Ils, sans sens, sans cesse, sans fin, jusqu’à obsolescence d’industriels objets entraînés pour les courses folles de la consommation, jusqu’à l’abîme abrupt où s’affale, s’affole le climat, où valse la finance infernale, où l’on précipite toutes ces espèces vivantes que notre mode de vie décapite.
Tentent de.
Peuvent toujours.
Nonobstant, entre bitume et béton, herbes coriaces…
Thierry Brulavoine
Ne les laissons pas glyphosater nos vies.
Herbes coriaces, résistons, vivons !
Joli billet ,je passe sur FB et tweeter ,vive la maison de la décroissance!
Bonne journée à tous.