(COP 21, novembre – décembre 2015)
Pour le climat, préparons la Grève de l’économie !
Réunion nationale d’information et de mobilisation
Samedi 4 avril de 13h00 à 17h00
Salle Jean Dame, 17 rue Leopold Bellan, Paris 2ème, M° Sentier
(la salle n’est pas à la mairie)
Si le climat est bien issu d’une « organisation sociale »,
alors sa défense mérite une grève de l’économie !
Chacun peut constater que le climat est devenu le produit d’une organisation sociale : le capitalisme productiviste. C’est ce modèle industriel de production et de consommation qui induit des modes de vie appuyés presque exclusivement sur des énergies carbonées fossiles, qui sont l’une des principales causes des dérèglements climatiques.
Cette organisation sociale se caractérise par l’engloutissement de la société par et dans l’économie. Cela signifie non seulement que toute la vie sociale est quasiment réduite à sa dimension économique mais aussi que c’est toute la chaîne économique qui s’attaque à tous les pans de la vie sociale : extraction, production, redistribution, consommation, déchets.
Puisque c’est d’économie qu’il s’agit, il faut oser imaginer une Grève de l’économie. Se « contenter » d’une grève de la production, ou de la consommation, ce serait répéter les fables du libéralisme qui prétendent « diviser » les chaînes de l’économie pour mieux nous y attacher.
Les modalités d’action ne manqueront pas : arrêts de travail, réunions et débats dans les entreprises et les services publics, dans les établissements scolaires, boycott actif de la grande distribution , des fournisseurs d’énergie et des transporteurs, journées sans achat, sans déchets, extinction de l’éclairage public, actions antipublicité, mise en place de circuits courts et de gratuités…
Les revendications ne manqueront pas, surtout si nous les articulons à des limitations démocratiquement choisies des énergies et des revenus. Pour entamer sans attendre la décroissance et repasser sous les plafonds de la soutenabilité écologique tout en assurant à chacun les moyens décents de son autonomie et de sa sobriété, il nous faudra de « belles revendications » formulées dans le cadre de l’espace écologique (pas de plancher sans plafond, et réciproquement). Pas de revenu-plancher sans un plafonnement des revenus (et des patrimoines). Pas de limitation dans les productions d’énergie sans garantie, au plus près des territoires, d’une autonomie énergétique et de l’accès gratuit pour tous aux besoins essentiels. Relocalisation de la production et de la distribution des biens et services, à travers des coopératives et régies publiques territoriales autogérées.