A l’issue des rencontres de l’écologie radicale à Miremont (Auvergne) en août dernier, sept composantes de l’écologie radicale : Alter Ekolo, les Alternatifs, Écologie solidaire, le Mai, Objecteurs de croissance, Utopia, la Zone d’écologie populaire, ont signé une déclaration commune.
Déclaration commune (Miremont le 31 août 2008)
Face aux urgences sociale, écologique, démocratique, plusieurs initiatives au sein de la gauche que l’on appelle anti-libérale, tentent d’opérer des regroupements afin de créer une force capable de peser dans le paysage politique, de remobiliser nos concitoyen-ne-s.
Beaucoup de militant-e-s de l’écologie politique, adhérent-e-s ou non d’un parti partagent des valeurs communes : respect du vivant, idéal de justice sociale, partage des richesses, critiques de la croissance économique, condamnation d’un capitalisme destructeur et corrompu, refus du totalitarisme financier, défense des services publics, des valeurs républicaines …
L’élaboration d’un cadre politique reste nécessaire.
C’est pourquoi, autour du terme de l’écologie radicale, ce sont réuni-es 150 personnes, soit individuelles, soit représentant sept composantes de l’écologie (Alter Ekolo, les Alternatifs, Écologie solidaire, le Mai, Objecteurs de croissance, Utopia, la Zone d’écologie populaire).
Nous avons dégagé cinq axes portant les objectifs de l’écologie globale, celles-ci recouvrant tous les champs de l’action politique :
- préservation des biens communs : eau, air, terre, énergie, ressources minérales et biologiques ; refondation des services publics pour l’accès à tous ;
- émancipation de tout être humain par l’accès égal aux droits sociaux, économiques, politiques, culturels, redéfinition de la place du travail et du droit à un revenu ;
- remise en cause de l’économie mondialisée et des institutions internationales (OMC, FMI, BM, OMS, …), relocalisation des activités économiques, maîtrise collective des objectifs de la production et de la consommation ;
- parti-pris de la paix par le désarmement, la culture de la non-violence ; ce qui menace aujourd’hui la paix ce sont les impérialismes et la montée des intégrismes culturels et religieux ;
- démocratie réelle, pluraliste, directe, non exclusivement représentative. Indépendance de l’information, de la formation et de la recherche par rapport à la finance.
C’est la raison pour laquelle nous avons décidé d’initier un processus de rassemblement de transformation écologique et sociale. À cette fin, nous avons décidé d’organiser un front d’écologie anti-capitaliste, anti-productiviste et altermondialiste, lieu collectif d’initiatives et d’élaboration. De la même façon, nous participerons collectivement aux actions écologiques et sociales en cohérence avec notre démarche. Nous présenterons notre initiative aux différents rendez-vous de la gauche anti-libérale (Politis, forums sociaux, CUALs, etc.) Notre volonté commune s’inscrit dans le temps et ne se limite pas aux échéances électorales. Nous nous retrouverons d’ici la fin de l’année pour poursuivre le processus que nous avons engagé à Miremont. Nous appelons toute personne, structure ou organisation se reconnaissant dans cette démarche à nous rejoindre.