Le contenu de ces(f)estives était ambitieux → articuler une question existentielle profonde (celle du sens de la vie) et une critique politique radicale (celle de l’individualisme) : l’apport d’Onofrio Romano, fortement basé sur une lecture anthropologique de George Bataille, sera, nous l’espérons, un moment décisif dans l’histoire de la pensée de la décroissance en France : la décroissance ne doit pas proposer la pénurie pour chacun.e.s mais proposer (politiquement) une organisation sociale telle que la question du « sens de la vie » (re-)trouve une réponse commune, celle de la « dépense » par la fête (à ne pas confondre avec le spectacle), par des moments communautaires qui permettent d’entretenir le lien social, de conserver des solidarités, de protéger la vie commune. Car aujourd’hui, si la marchandisation généralisée de la vie peut paradoxalement étendre son emprise, c’est bien parce qu’il existe encore, à la base, une vie sociale fondée sur les valeurs que les décroissant.e.s défendent : la convivialité, la mesure, la décence. Cette vie sociale existe encore, mais combien de temps…
Pour un CR complet : http://ladecroissance.xyz/2017/08/21/cr-des-festives-2107-de-la-decroissance/