Petit jeu → Replacer dans l’une des 5 catégories suivantes
- Le président des États-Unis
- Un objecteur de croissance optimiste
- La plupart des « écologistes » médiatiques
- Un décroissant
- Le chef des « insoumis »
- Le conducteur d’un gros 4X4 qui va prendre son jet privé pour un week-end à Cannes
1) Je ne change rien à mon comportement, car ce n’est pas mon problème
Cette attitude consiste, le plus souvent consciemment, de ne se préoccuper que de son intérêt ou de son plaisir propre au détriment ou au mépris de celui d’autrui. Que se soit par cynisme, égoïsme, ignorance ou nihilisme le résultat est le même…
2) Je ne change rien à mon comportement car tout est exagéré voire faux
- C’est typiquement le cas du « climato-sceptique » qui remet en cause la validité du consensus scientifique instauré ou bien conteste la fiabilité des modèles scientifiques prévoyant un avenir menaçant.
- Il est important de faire la distinction entre l’infime minorité de climato-sceptiques «sincères» et l’immense majorité des faux climato-sceptiques qui sont rétribués (argent, pouvoir, notoriété, …) par certains lobbies industriels ( pétrole en particulier) pour propager le doute chez les décideurs ( gouvernements, parlements, …) et dans l’opinion publique.
3) Inutile de s’inquiéter, la science trouvera des solutions
- Cette attitude est à mettre en lien avec le courant philosophique positiviste et sa déclinaison scientiste. Le progrès nous sauvera…
- Elle est très courante car elle permet de continuer de surconsommer sans culpabiliser.
- Comme les précédentes elle favorise l’immobilisme et conduit donc à ne rien changer à son comportement tout en donnant l’impression de s’intéresser au problème.
4) Consommer mieux
- Cette attitude considère qu’il y a effectivement des problèmes importants à résoudre pour créer les conditions à : «un développement qui répond aux besoins présents sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs » (le fameux développement dit « durable »)
- Il s’agit dans ce cas de contribuer à adapter la société de consommation à ces nouveaux enjeux sans en remettre en cause les fondements.
- La consommation doit être « maîtrisée », non pas quantitativement, on ne parle toujours pas de « limite », mais qualitativement (d’où le « consommer mieux »).
- Ainsi je peux toujours me permettre d’acquérir un 4X4 surpuissant, pourvu qu’il soit doté d’un moteur hybride (rappelons que l’énergie grise – celle nécessaire à la construction du véhicule – n’est pas prise en compte dans cette approche).
- Je peux utiliser l’avion, il suffit que je « compense carbone » mon trajet.
- Je prends des douches à la place des bains, j’utilise des ampoules à diode et j’autorise l’hôtel dans lequel je suis à ne pas laver mes serviettes de toilettes tous les jours…
5) Consommer moins
- Il s’agit cette fois d’aller à l’encontre de l’un des piliers de la société de consommation, à savoir la réalisation de soi par une consommation sans limite.
- Je considère que mon «train de vie» ne doit pas me conduire à avoir une empreinte écologique trop supérieure à une planète pour permette au milliard d’humains qui vivent avec moins d’un dollar/jour d’accroître le leur.
- Je fixe des limites à ma consommation, si possible en deçà de mon pouvoir d’achat.
- Cette attitude est aussi très souvent combinée à la précédente (consommer mieux) avec un prélèvement global sur les ressources encore plus réduit.
- Ainsi, je m’engage dans l’économie «circulaire» et j’utilise des produits recyclés ou déjà utilisés (ressourcerie, friperie etc.) ou des services partagés (covoiturage, …).
- Je produis moi même une partie de ma consommation, j’achète local et si possible bio, voire «éthique».
- Je zappe les pubs
- Je partage également mon travail en me mettant à temps partiel, je prends le temps de vivre et je m’épanouis dans la création de liens et non la consommation de biens.
- Les plus optimistes des tenants de cette attitude pensent que l’effet « boule de neige » lui permettra de se développer.
6) Repenser une société basée sur d’autres valeurs
- Je remets en cause, de manière radicale, la société de consommation.
- Je ne me contente pas seulement de consommer moins, dans une logique de responsabilité individuelle, mais je contribue à diffuser des idées nouvelles qui visent à construire une nouvelle société à partir de nouvelles valeurs.
Je suis à fond pour un revenu universel d’existence. ( Seul Benoît Hamon l’avait proposé aux dernières présidentielles). Quel meilleur accélérateur de décroissance que ce revenu dans la mesure ou ses bénéficiaires pourraient choisir un train de vie plus statique en évoluant dans leur environnement proche sans besoin pour se déplacer, d’utiliser des modes de transports polluants. Au choix et au désir de chacun de compléter ce R.U.E. par une activité salariée ou mieux et infiniment plus décroissantiste, se consacrer au bien-être de son quartier ou de son village en faisant oeuvre de partage de biens et de services tels que consacrer du temps aux aînés, à l’entretien de potagers ou d’élevages communautaires etc….