Si tous les humains vivaient comme des français, il faudrait disposer de 4 planètes. Dire halte à la croissance, vouloir simplement l’arrêter n’est donc plus suffisant. Il nous faut décroître vers des sociétés écologiquement soutenables et socialement décentes.
Notre projet politique a donc pour objectif de remettre l’économie à sa place, en la faisant chuter de son piédestal libéral : ce qui implique de faire baisser l’extraction, la production, la consommation et les déchets. Il ne s’agit pas uniquement de l’abandon d’un projet d’aéroport ou de la fermeture d’une centrale nucléaire. Ces objectifs sont ceux affichés par Nicolas Hulot, nouveau ministre d’un gouvernement libéral. Mais même s’ils étaient atteints, ce qui reste très hypothétique, cela ne suffirait pas à revenir dans un espace écologiquement soutenable.
Les décroissant.e.s ont en effet compris que le capitalisme ne permettait pas de revenir dans cet espace, sous les seuils de soutenabilité. Dés lors, ils s’engagent pour la relocalisation des activités industrielles et agricoles et pour la réorientation de l’agriculture vers des systèmes de polyculture élevage. Les décroissant.e.s continueront à combattre les nucléaires civils et militaires. Conditionner la fermeture de Fessenheim à l’ouverture de l’EPR à Flamanville, comme l’a fait le gouvernement socialiste et ses alliés, ne peut être un positionnement écologiste. Enfin, si l’extraction, la production, la consommation et les déchets doivent être drastiquement réduits, nous devons renoncer aussi aux politiques natalistes et de croissance démographique (qui contribuent actuellement au dépassement des seuil de soutenabilité).
C’est pour défendre ce respect des limites de la nature que des décroissant.e.s étaient présents aux élections législatives de 2017.