Cela commence comme un CR de la réunion à Saint-Jean du Gard ; mais en fait c’est une « feuille de route » pour le MOC.
Etaient présents vers 23 heures dans la grande maison de La Fontanelle ce samedi 7 mars : Annie, Brigitte, Caroline, Christian, Jean, Michel, Mickaël, Pierre, Thomas pour un tour de dialogue sur le passé du MOC et aussi sur son avenir.
La ligne de l’inexistence active du MOC a semblé être partagée par tous. Thomas a justement signalé que si une organisation minimale semblait nécessaire, pas question qu »elle devienne une structure.
En octobre 2005 ont lieu à Lyon (69) les premiers Etats Généraux de la Décroissance Equitable (EGDE) ; ce qu’il en reste ? Au mieux un programme inachevé. Mais déjà tellement de discussions sur décroissance et participation aux élections.
Jean-Marie Robert organise les 6, 7 et 8 juillet 2006 les EGDE à Saint Nolff (56). Ils rassemblent beaucoup de composantes de la famille déjà nombreuse des décroissants. Voici un extrait du texte d’invitation :
Au contraire, les « Objecteurs de croissance » partagent les combats des altermondialistes, des antilibéraux, de la gauche alternative pour mettre en forme les contre-pouvoirs qui s’opposeront au processus d’autodestruction de la planète et feront émerger les alternatives démocratiques.
Notre projet politique ne peut pas se limiter en une présence électorale, notre réflexion ne se fonde pas sur l’unique objectif de la présentation de candidatures-témoignage pour la nécessaire « décroissance ».
Notre participation aux échéances électorales de 2007 et 2008 doit être analysée dans son apport à la réalisation de l’émancipation sociale et de l’émergence d’un mouvement large en rupture avec le système libéral productiviste.
Même si l’expression de « mouvement des objecteurs de croissance » était déjà employée dans des échanges de courriels, peut-être le MOC – en tant que quelque-chose-qui commence-à-inexister – est-il né à la suite de l’Appel de Vassivières (du 29 août 2007 – à Royère de Vassivières) par lequel les objecteurs de croissance prenaient acte de leur non-refus de la dimension politique de leurs engagements. Le MOC existe alors de manière informelle au travers d »une liste de discussion baptisée Collège et qui réunit plus d »une vingtaine de personnes.
Au travers des rencontres – qui vont de novembre 2007 à août 2008 – de La Louvesc (07), de Nyons (26), de Séné (56), de Romagne (33) et de Verclause (26), les OC participent à la tentative d »organisation d »un mouvement politique de l »altermondialisme ; qui va donner le Mai ; qui va surtout donner une sorte d »impasse (provisoire ?).
Au sein du Collège du MOC, les discussions sont plutôt épisodiques et comme il ne constitue en rien une quelconque instance de décision, chacun reste libre de faire ou de ne rien faire, comme il l »entend.
Cela n »empêche absolument pas les objecteurs de croissance de participer activement au rassemblement de l’écologie radicale (Miremont en août 2008, Avignon en janvier 2009, NDdL en juillet 2009) et d »organiser des rencontres : en été à Rochejean (2008) puis à Notre-Dame des Landes (2009) et en hiver à Saint-Jean du Gard (en février 2009 sur les alternatives au capitalisme et cette année sur l’habitat).
Cela n’empêche absolument pas certains d »entre nous de prendre contact avec le PPLD renaissant pour proposer cinq listes communes aux élections européennes de 2009 : apparition de la décroissance dans le champ électoral sous le nom d »Europe-Décroissance. Nous en étions ! C’est à cette occasion que le nom de MOC est apparu : auparavant, il ne semblait pas y en avoir eu usage extérieur…
Cela ne nous empêche pas de commencer un travail idéologique de fond pour proposer deux textes sur la question difficile de la sortie du capitalisme et de l’antiproductivisme : Les trois pieds de l’objection de croissance et La stratégie de l’escargot.
Cela ne nous empêche pas de proposer une Plate-forme de convergence, en septembre 2009, à Beaugency, qui permet de fonder l »Association d »Objecteurs de Croissance : l’AdOC est née. Nous y étions !
Deux d »entre nous en deviennent des porte-parole (pas plus de 2 mois) et avec quelques autres participent au Collège de l »AdOC. Malheureusement, les seules activités de l’AdOC semblent se réduire à des discussions internes au Collège ; les « adociens » semblent bien oubliés. Heureusement les élections régionales de 2010 peuvent donner une bonne occasion de les retrouver. Certains d’entre nous proposent alors en guise de « feuille de route » un texte définissant très clairement les bases de notre engagement à de telles élections : Sans illusion, sans attendre.
Conformément aux discussions de Beaugency qui avaient décidé de ne rien décider pour les régionales 2010 pour permettre le maximum d »expérimentations, le MOC signe avec le NPA un communiqué pour proposer une convergence possible des anticapitalistes, des antiproductivistes et des écologistes radicaux. Ce communiqué favorisera dans les régions de nombreuses discussions fructueuses : au bout du compte, seules 3 ou 4 régions verront une telle convergence aller jusqu »au bout.
Alors aujourd’hui, la prochaine AG de Beaugency devra choisir entre 2 voies. Pour éviter que se constitue une organisation partidaire supplémentaire, nous avons proposé des statuts confédéraux et aussi un règlement intérieur (dans le but de favoriser la démocratie réelle des groupes territoriaux et thématiques – pour éviter à tout prix toute compromission avec le jacobinisme et le spectacle médiatique de la politique).
C’est dans ce contexte que nous proposons :
- que le MOC passe d’une « inexistence active » (plutôt inorganisée) à une « présence active » (plutôt « organisée » – si « s’organiser » ne veut pas dire du tout « se structurer »)
- pour cela, il faudrait que les OC du MOC s’organisent dans les régions : le MOC est un réseau
- pour cela il faudrait que le MOC en régions soit le moteur des initiatives sur « relocalisons » et sur le revenu/dotation/allocation de vie/existence/autonomie
- pour cela, devrait se mettre en place une coordination très souple, constituée de 3-4 personnes par régions et qui constituerait « la coopérative du moc ». Cette coopérative du MOC n »aurait aucun pouvoir centralisateur mais se mettrait au service de l »organisation des OC en régions, en assurant particulièrement la visibilité publique de l »expression collective.
que le MOC fasse tout dorénavant pour qu »une structure confédérale des OC puissent accueillir tous les OC qui le souhaiteraient : qu »ils soient du MOC, du PPLD, ou de rien du tout, on s’en moque !
Et aujourd’hui (mars 2014)