Travail d’imagination

Une nouvelle de Colin VETTIER

La nouvelle

Suite aux manifestations massives, le gouvernement se voit contraint de reculer sur sa réforme des retraites et le Président dissout l’Assemblée. L’Union Sociale Écologique obtient alors une large majorité de sièges.

17 octobre 2023, Palais Bourbon. Première séance plénière sur la nouvelle réforme des retraites.

— « La parole est à Madame Camille Lebon, présidente du groupe des décroissant.es. »

— « Mesdames, Messieurs, chèr.es collègues. Dans cet hémicycle nous partageons majoritairement des valeurs de gauche. Il y a pourtant un impensé dans nos rangs. Si je vous pose la question « Est-il juste de maintenir lors de la retraite, les inégalités de revenus perpétrées dans le monde du travail ? » Que répondez-vous ? »

Des « non » fusent.

— « Alors pourquoi, pourquoi, chèr.es collègues, lorsque Johanna, femme de ménage, ne travaille plus, continue-t-elle de percevoir moins que Bernard, le « patron » qui ne travaille plus non plus ? Au nom de quelles valeurs, consentons-nous à perpétuer ces inégalités en faveur des plus nantis : au nom de leurs sacrosaints diplômes ? de leurs responsabilités passées ? Pourquoi ces distinctions devraient-elles encore prévaloir lors de la retraite, période de non-travail ? »

Un certain brouhaha suit la prise de parole de C. Lebon, connue pour ne pas y aller par quatre chemins…

— « Vous l’aurez compris, il s’agit, chèr.es collègues, de défendre notre proposition phare : la retraite inconditionnelle d’un montant unique pour toutes et tous. Oui, à 60 ans, une même pension quel que soit le nombre d’annuités ! »

***

Dans son fauteuil aux coussins couverts de velours rouge, Emilien Ocrange, représentant du groupe La République En Panne, se tortille d’inconfort. Il a beau porter des slips en soie importés d’Italie, ses hémorroïdes le font terriblement souffrir. Si ce n’était que ça ! Son tube digestif tout entier est parcouru d’une brûlure, de la trachée jusqu’en dessous du nombril, comme s’il avait ingéré quelque chose de corrosif comme du liquide de batterie ou de l’acide sulfurique. Pourtant, il a mangé chez Fauchon, comme d’habitude.

Peu intéressé par le débat sur les retraites (de toutes façons qu’est-ce que ça va changer la même pension pour tous ?), il se dit qu’il n’y a pas de justice. Avec son alimentation et son train de vie luxueux, il ne mérite pas tous ces soucis de santé, sinon à quoi bon être riche, puissant et amasser un pognon de dingue ? C’est pas comme tous ces pauvres qui se nourrissent de MacDo’ et remplissent leur caddies de produits discount, c’est de leur faute à eux s’ils choppent des ulcères, deviennent obèses ou se font bouffer par des cancers.

Son estomac s’agite et gargouille, puis Emilien Ocrange est pris d’une sensation de tanguer, comme s’il était ivre ou sur le pont d’un bateau. « Ah ben merde alors ! » se dit le député qui n’a vraiment pas envie de faire un malaise à l’Assemblée !

***

Quand je suis descendu dans la rue, c’était pour manifester contre le report de l’âge légal de départ à la retraite. Et pour avoir assisté à un nombre incalculable d’assemblées générales, je peux vous dire qu’avec les camarades, on avait tous.tes la même motivation. Pour nous, c’était clair qu’avec sa réforme, le gouvernement essayait de nous tuer à la tâche.

On s’est retrouvé.es pour se battre contre cette réforme injuste que le gouvernement essayait de faire passer par tous les moyens. Quand l’âge légal est officiellement passé de 62 à 64 ans, on a continué à se mobiliser jusqu’à ce qu’ils la retirent. On a été fièr.es de notre victoire, la retraite à 62 ans indexée sur un système d’annuités que personne ne comprend, c’est un moindre mal.

Sauf qu’un moindre mal, ça reste un mal. Le problème ne date pas de ce gouvernement. Ni de celui d’avant. Ça fait déjà pas mal d’années que travailler est devenu une douleur, au sens physique comme psychologique. Regardez les chiffres des pathologies liées au travail, c’est terrifiant ! Mais comme on nous dit qu’on n’a pas le choix, que pour mériter sa place dans la société il faut travailler, alors on fait avec et on s’accommode de toutes les petites victoires.

Avec le recul, je me dis qu’on aurait dû lutter pour un projet, pour des idéaux, on aurait dû demander la lune ! On a réussi à obtenir le retrait de la réforme, mais on ne s’est pas posé la question de savoir ce qui viendrait ensuite. On baisse un peu l’âge de la retraite, on emballe ça dans un semblant d’égalitarisme et tout le monde est content ?

Je me demande quand même si on n’a pas manqué d’imagination.

***

À l’opposé de l’hémicycle, Philippe Bisous (Parti Anti Capitaliste) bouillonne. Comme si leur pension unique allait changer quoi que ce soit aux inégalités.

Ça fait des années que les retraites sont manipulées, étirées, déformées, récupérées, par les partis dominants, c’en est presque devenu un rite de passage : pour devenir une force politique crédible, il faut s’attaquer aux retraites. Quand l’assemblée s’endort un peu, que les fachos et les crypto-capitalistes ramollissent face au peuple mécontent, que l’immigration ou le nativisme ne suffisent plus à attirer les votes, alors on remet le sujet sur la table et c’est reparti pour un tour de manège.

Avec la majorité de l’Union Sociale Écologique, ça s’est un peu calmé, même si le débat continue de ressembler à un vieil épouvantail auquel on fait prendre l’air.

Ce qui continue d’abasourdir Philippe Bisous, c’est cette façon qu’ils ont tous à continuer à jouer le jeu du capitalisme. A quoi bon débattre une pension découplée du nombre d’annuités ? Johanna, quand elle arrive en âge de prendre sa retraite, son corps est démoli par des années d’exploitation. Et son estime d’elle-même ? Si ceux qui détiennent les moyens de productions continuent de nous enfumer avec leur méritocratie, Johanna elle, finit par intégrer que c’est de sa faute si elle a une vie difficile, que si elle avait travaillé plus dur, elle aurait pu devenir riche et rejoindre la bourgeoisie. Inversement, Bernard il a fini par se persuader que, s’il est riche, c’est qu’il le mérite, qu’il ne doit son succès qu’à lui-même.

Il a beau retourner le problème dans tous les sens, Philippe Bisous ne voit dans cette histoire de retraite à 60 ans avec une pension unique, qu’une nouvelle fumisterie (peut-être bien intentionnée) qui permettra aux Bernards de continuer de dominer les Johannas.

***

À moins d’une demi-heure de transports en commun du Palais Bourbon, dans la ville de Gentilly.

Sur le tableau d’affichage du Centre Communal et d’Action Sociale, un écriteau imprimé en police Comic Sans annonce :

« Club du troisième âge : loto tous les mardis à partir de 14 h. Ouvert à tous les âges. »

Au marqueur a été rajouté « Pas de loto le 17 octobre, exceptionnellement atelier travaux manuels dès midi. Boissons sans alcool et en-cas fournis ».

Dans la salle principale du centre, une assemblée d’âges variés s’affaire entre les tables alignées.

— « Dis donc, elle est particulièrement difficile à lire ta bannière. Et puis, c’est pas très propre, c’est plein de taches partout, ça ne fait pas très sérieux. »

— « Forcément, je n’ai plus le coup de pinceau aussi stable qu’à l’époque de mes vingt ans. »

— « Tu veux dire que tu sucres sévèrement les fraises, oui ! »

— « Dis donc, un peu de respect pour ta grand-mère je te prie. Tu sais combien de fois je t’ai essuyé les fesses quand t’étais gamine ? Considère-toi heureuse que les seules taches dont tu aies à te soucier soient des taches de peinture ! Et puis je te signale que je fais ça pour toi. »

— « Excuse-moi, mamie. Je vais t’aider avec ta banderole. »

Au fond de la salle, l’un.e des bénévoles élève la voix :

— « Départ du minibus dans trente minutes ! Si vous avez déjà fini vos banderoles et que vous n’avez pas besoin de transport spécial, vous pouvez commencer à vous diriger vers l’arrêt de tramway. Rendez-vous devant la station des Invalides à 16 h ! N’oubliez pas de passer aux toilettes avant de partir. »

***

— « Le samedi, t’es explosé.e. Alors t’as besoin de ta journée pour te remettre de ta semaine de taf. Le dimanche, tu le passes à faire des corvées et à déprimer que le week-end soit terminé. Et voilà, c’est déjà lundi et il faut retourner au taf. Quel enfer ! »

— « M’en parle pas, et t’as même pas de gosses, toi. Moi, je suis jamais en repos, dès que je sors du boulot, je me fais une deuxième journée de travail à la maison : le goûter, les devoirs, le dîner, la douche, les dents à brosser, le pipi avant d’aller au lit, l’histoire « non pas celle-là, l’autre, celle-là tu l’as déjà lue »… Tout ce dont j’ai envie, c’est de pouvoir lire un bouquin tranquille, aller au cinéma voire autre chose qu’un Disney. Mais bon, faut pas rêver non plus ! »

— « Si, justement, il faut rêver ! On ne peut pas continuer à boire les paroles de ceux qui jouissent du système et qui ont réussi à nous convaincre qu’il n’y avait pas d’alternative. Mais c’est faux, les alternatives existent : revenu minimum universel, semaine de 4 ou 3 jours, salaire garanti à vie, tout ce qui permettrait au travail de devenir un choix plutôt qu’une contrainte. »

— « Et pourquoi pas abolir le travail tant que t’y es ? »

— « Ben oui, pourquoi pas ? »

***

La majorité satisfaite applaudit la proposition de Camille Lebon qu’elle veut révolutionnaire. N’y tenant plus, Philippe Bisous bondit de son siège.

— « Non mais regardez-vous ! Est-ce que vous êtes vraiment satisfait.es d’avoir trouvé un nouveau moyen d’endormir le peuple ? Ou est-ce que vous êtes tellement déconnecté.es du quotidien de vos compatriotes que vous n’avez même plus conscience de la réalité hors de vos sphères de pouvoir ?

Vous croyez vraiment que la solution à ce que vous percevez d’inégalités, c’est la même retraite pour tout le monde à soixante piges ? C’est d’une société centrée sur le travail dont il faut nous libérer. »

Emilien Ocrange sursaute, subitement arraché à ses anxiétés, Camille Lebon tique.

— « Monsieur Bisous, je vous prierais de garder votre calme et de respecter… »

— « Respecter quoi, exactement, Madame Lebon ? Ça fait des années que tous les politicien.nes promettent à qui voudra les élire qu’iels vont changer la donne, qu’il n’y a qu’iels pour assurer l’avenir du pays, et cætera. Mais moi, ce que je vois, c’est une bande de technocrates qui en remplace une autre pour proposer des compromis sans autre ambition que de maintenir le statu quo. Votre réforme, elle ne fait rêver personne, Madame Lebon, à part peut-être l’opposition. »

— « On n’est pas là pour faire rêver, mais pour remettre la France au travail ! hurle un.e député.e du Ramollissement National. »

Des applaudissements s’élèvent de l’aile droite de l’hémicycle. Quelques députés se lèvent même pour marquer leur approbation.

***

Devant le palais Bourbon, la foule gonfle. D’un peu partout, de nouveaux groupes viennent s’ajouter à ceux déjà présents. Le dispositif de sécurité renforcée (un effectif décuplé d’agents de police militarisés en armure de combat) se déploie autour du bâtiment, les poings serrés sur leurs armes, prêts à disperser les casseurs et les agitateurs.

Derrière sa visière de protection, l’agent Moldu cligne des yeux, incrédule. Quelque chose cloche dans l’image des émeutiers qui s’amassent devant lui, mais il n’arrive pas à mettre le doigt sur ce dont il s’agit. Les banderoles sont bien là, les chants, les quolibets et les sifflets aussi.

« Pension : carotte au bout du bâton travail. »

« Le travail n’est pas synonyme d’utilité, regardez les grands patrons. »

« On se fait traire au travail et puis re-traite ! »

« Marre de me faire voler mon travail, mes impôts, ma jeunesse. »

Et puis l’agent Moldu réalise ce qui le dérange dans la scène qui se déroule sous ses yeux : la majorité des émeutiers ont les cheveux blancs et le visage ridé. Certains sont même venus avec leurs déambulateurs.

***

Alors que ses collègues applaudissent, Emilien Ocrange est parcouru d’un frisson fébrile suivi d’une vague nausée qui ravive ses brûlures d’estomac. Et si c’était un ulcère ? Ou pire, si c’était un putain de cancer et qu’il était en train de crever sur les bancs de l’Assemblée ? Impossible de se concentrer dans ses conditions. Le député se lève.

— « Monsieur Ocrange, vous désirez prendre la parole ? » dit le président de séance depuis son perchoir.

Il regarde autour de lui, hagard.

— « Absolument pas. Je vous laisse vos Bernards, vos Johannas et vos réformes des retraites. Moi, je rentre chez moi ! »

— « Monsieur Ocrange, un peu de tenue s’il vous plaît, la séance n’a pas été levée. »

— « Ah oui, mais je m’en fous, moi ! J’ai mal au bide, je suis crevé, j’ai vraiment pas la tête à travailler sur une révolution socialiste des retraites. De toutes façons, ça n’a aucun sens leur machin. Si vous donnez cent balles à un pauvre et cent balles à un riche, le pauvre sera toujours plus pauvre et le riche toujours plus riche. »

Puis il se tourne vers Camille Lebon.

— « Il a raison l’agité, dit Emilien Ocrange en pointant Philippe Bisous du doigt, votre proposition, elle donne bonne conscience aux gauchistes, mais au final qu’est-ce qu’elle résout ? Sur ce, je m’en vais. Non, mieux, je démissionne. »

***

— « Et toi, tu veux faire quoi plus tard ? »

Achille, 5 ans, sort sa sucette de sa bouche, révélant trois dents manquantes et un long filet de bave. L’air sérieux, il regarde l’adulte qui lui a posé la question, droit dans les yeux.

— « Pas travailler ! »

— « Ah bon, mais tu sais que tu es obligé de travailler ? »

— « Mais moi, quand je serais grand.e, je veux pas travailler ! Mes mamans, quand elles rentrent du travail, elles sont toujours fatiguées et elles soupirent tout le temps. Des fois même, elles sont fâchées alors elles se disputent et elles ont même pas le temps de jouer avec moi. »

— « Tu sais, c’est normal, c’est fatigant de travailler toute la journée… »

— « Moi j’aime pas être fatigué. Je préfère jouer et inventer des histoires pour faire sourire mes mamans ! Alors quand je serai grand, je travaillerai pas. »

***

La porte de l’Assemblée s’ouvre à la volée, révélant un Emilien Ocrange pâle et essoufflé.

— « Déjà de retour parmi nous, Monsieur Ocrange ? »

Le député La République En Panne inspire profondément.

— « Certainement pas ! Je voulais juste vous prévenir qu’il y a un tas de vieux fâchés dehors. À vue de nez, je dirais qu’ils ne goûtent pas l’aspect révolutionnaire de la proposition de Madame Lebon. »

— « Et qu’est-ce qu’ils veulent ? »

***

— « … montrer aux générations futures qu’on vit beaucoup mieux sans être obligé de travailler. N’attendez pas d’être à la retraite ! N’attendez pas les politiques ! Organisons-nous et rêvons ensemble ! »


Commentaires du jury

Vous faites partie des six auteur.es de ce deuxième concours d’« anciennes » mis en place par la Maison Commune de la Décroissance, qui seront publié.es sur son site.

Permettez-nous ce commentaire étayé de quelques extraits de votre nouvelle…

D’un point de vue littéraire

Vous nous présentez une mosaïque de tranches de la population qui ne manque pas de réalisme, de pertinence et d’humour, avec un certain sens de la formule [la République en Panne, le Ramollissement National], du jeu de mot [re-traite], du calembour [Philippe Bisous], du jeu de lettres [Emilien Ocrange]…

Vous prêtez des traits « presque caricaturaux » au député E. Ocrange tout droit sorti de « La grande bouffe » attentif à se regarder le nombril de trop ventru [Et si c’était un ulcère ? Ou pire, si c’était un putain de cancer et qu’il était en train de crever sur les bancs de l’Assemblée ?]. Il finira par jeter l’éponge sur [une révolution socialiste des retraites] rejoignant ainsi P. Bisous, pourtant à l’opposé des bancs parlementaires [Si vous donnez cent balles à un pauvre et cent balles à un riche, le pauvre sera toujours plus pauvre et le riche toujours plus riche.]                                                                             

Vous nous offrez un florilège de slogans imagés, pertinents qui en disent long sur l’aspect sociopolitique du monde du travail : [« Pension : carotte au bout du bâton travail. » ; « Le travail n’est pas synonyme d’utilité, regardez les grands patrons. » ; « On se fait traire au travail et puis re-traite ! »]

Vous nous plongez dans une situation digne d’un film comique lors de la manifestation où les [déambulateurs] côtoient les Robocop venus encadrer les risques de leurs [débordements], ce qui a de quoi surprendre : [Et puis l’agent Moldu réalise ce qui le dérange dans la scène qui se déroule sous ses yeux : la majorité des émeutiers ont les cheveux blancs et le visage ridé.]

Le tableau que vous dressez et décrivez ne manque pas de piquant, de couleur !

D’un point de vue politique

Dans votre nouvelle, Camille Lebon affronte les jusqu’au-boutistes du tout (P. Bisous) ou rien (E. Ocrange) ; ça ne servirait à rien de toucher seulement aux retraites : [Il a beau retourner le problème dans tous les sens, Philippe Bisous ne voit dans cette histoire de retraite à 60 ans avec une pension unique, qu’une nouvelle fumisterie (peut-être bien intentionnée) qui permettra aux Bernards de continuer de dominer les Johannas.] Ce qui fait dire à Ocrange que cela sert juste à donner [bonne conscience aux gauchistes].

En effet, il vaudrait mieux réfléchir à des [alternatives qui existent : revenu minimum universel, semaine de 4 ou 3 jours, salaire garanti à vie, tout ce qui permettrait au travail de devenir un choix plutôt qu’une contrainte.], [Pourquoi ne pas tout de suite « abolir le travail tant que t’y es ? » — « Ben oui, pourquoi pas ?]…

D’un point de vue décroissant

…C’est justement ce que nous défendons à la MCD, nous libérer un jour de ce concept de travail tel que le capitalisme l’a conçu pour nous aliéner à lui…et à nous-mêmes désormais…

Mais nous n’ignorons pas qu’il n’existe pas de baguette magique, qu’il n’y a aucune « soucoupe violente » pour nous extraire du monde d’aujourd’hui et nous poser « d’un coup » sur un monde idéal ! Nous n’ignorons pas qu’il va devoir emprunter un chemin, c’est ce que nous nommons « trajet », avec des étapes, des échelons, des trajectoires, en partant du monde d’aujourd’hui ! Cette proposition de l’USE nous paraissait une première étape cruciale, désirable et difficile à contrer, car aucun diplôme, aucune ancienneté ne peuvent plus justifier des écarts de pensions !

Et pour conclure :

Mot de la fin de votre nouvelle : il vient des « déambulants » : « … montrer aux générations futures qu’on vit beaucoup mieux sans être obligé de travailler. N’attendez pas d’être à la retraite ! N’attendez pas les politiques ! Organisons-nous et rêvons ensemble ! »

Le mot de la fin : il faudrait surtout que les politiques soient, là, maintenant, à la hauteur de ce qui est entre leurs mains ! Seules des politiques mises en place peuvent avoir l’impact nécessaire face à ce qui est déjà là !

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