Ici bazar

Conseil de lecture pour un élégant magazine papier au nom bizarre « Ici bazar », fait par Cécile Gavlak, journaliste & Alexis Voelin, photographe.

Itinérants, je les ai rencontrés à Béganne dans un micro-salon des images et des mots. « Lenteur, calme et simplicité » pourrait être leur devise. Ces deux-là ont à coeur de faire du beau et bon travail en accordant du temps pour rencontrer (plusieurs jours), écouter et comprendre des gens leur racontant leur métier.

Chaque numéro est consacré à une seule personne. Le dernier numéro nous raconte la rencontre avec le jardinier Yves Gillen. Un homme libre (à 73 ans, il n’a jamais fait un crédit de sa vie), créateur d’un jardin extraordinaire au coeur du Marais de Brière. Il transmet sa philosophie de vie que l’on pourrait qualifiée de décroissante aux milliers de visiteurs du magnifique espace qu’il entretient et cultive. Ses savoirs lui ont permis d’enseigner le jardinage au naturel au Potager du roi à Versailles où siège l’École nationale du paysage. Ce numéro est préfacé par son ami Gilles Clément, ce paysagiste de renommée internationale qui ose parler de décroissance et de « jardin planétaire ».

Cahier Autour du travail n°6, « À l’encre chlorophylle »
Janvier 2019

(Pour lire les 4 premières pages)

A commander à :
Association Ici Bazar
4, Place des Cèdres
56860 Séné, France
info@icibazar.com
Tél. suisse: +41 (0)77 432 82 09 (n° principal)
Tél. français: +33 (6) 21 57 84 18

https://www.icibazar.com/

« Vous faites quoi comme travail ? » Question récurrente, réponse obligatoire. Mais ce travail, est-ce qu’on l’aime ? Permet-il d’expérimenter ? A-t-il un sens ? Donne-t-il l’occasion de transmettre, d’apprendre ? Les cahiers d’Ici Bazar Autour du travail parlent de celles et ceux qui essaient de résoudre ces questions à leur manière, mêlant travail et passion, pour vivre au plus près de leurs aspirations. Fruits d’un vrai travail d’immersion, les cahiers d’Ici Bazar Autour du travail paraissent tous les trois mois et existent exclusivement en version imprimée, chaque numéro comprend un unique reportage réalisé dans la veine du journalisme narratif.

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2 commentaires

  1. Bonjour à tous
    oui un travail peut avoir un sens.
    J’ai passé 45 ans à apprendre et pratiquer la chirurgie, plutot 10h par jour + les gardes durant lesquelles on ne jouaient pas au cartes. Ca a été passionant de bout en bout. Oui j’ai annulé des vacances parce que des patients n’allaient pas bien, oui j’ai été mort de fatigue, surtout avec 4 enfants. Apparemment je ne suis pas mort vraiment et continue dans le bénévolat et des actions plus ponctuelles en Afrique.
    Pourquoi radoter sur le travail aliénant et sans valeur? Pourquoi ne pas trouver de sens à ce que l’on fait, même si parfois c’est difficile? Allez vous promener en Afrique, vous y verrez des gens complètement démunis mais joyeux.
    Bonne soirée

    1. Apparemment, vous avez eu la chance d’exercer un « métier ». Mais c’est loin d’être le cas général car la plupart des gens ordinaires doivent se contenter d’avoir un « emploi », autrement dit une activité qu’ils exercent d’abord pour la rémunération qui leur revient (et chacun peut imaginer que la rémunération moyenne est très éloignée de celle d’un chirurgien ; la moyenne du revenu net d’un chirurgien est de 7130 € / mois ; le revenu net moyen est de 2194 € / mois). Il faut rajouter que même quand on exerce un emploi, on peut éprouver la satisfaction du « travail bien fait » : mais ce n’est pas le travail qui est satisfaisant, c’est qu’il soit bien fait qui est satisfaisant. Ainsi même un esclave pourrait être satisfait de la tâche qu’il est forcé d’accomplir : ce n’est évidemment pas une raison pour se mettre à défendre l’esclavage. Il ne faut donc ni généraliser un cas particulier, ni jouer sur le sens des mots.
      PS 1 : j’ai la chance aussi d’exercer un « métier » et cela ne m’ennuie pas de dire que je n’ai jamais travaillé.
      PS 2 : chirurgien en particulier, et médecin en général sont, même aujourd’hui, encore souvent pratiqués comme des « métiers » : c’est un privilège. Quand Camus fait dire à Rieux que l’important dans la vie c’est « de bien faire son métier », Rieux est médecin.

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