La décroissance s’oppose à la pérennisation de l’état d’urgence

Depuis le 14 novembre 2015, l’état d’urgence est en vigueur et il a déjà été prorogé plusieurs fois.

L’état d’urgence est, en France, une situation spéciale permettant aux autorités administratives (préfet) de prendre des mesures restreignant les libertés. Il n’implique pas les forces armées contrairement à l’état de siège, cependant depuis plusieurs dizaines d’années on ne cesse de voir des soldats patrouiller dans les lieux publics, sans parler de ceux qui sont envoyés à l’étranger.

La décroissance constate l’augmentation continue des contrôles de toutes sortes, d’abord dans les aéroports, puis dans les gares, et suite à l’application de l’état d’urgence dans un nombre de plus en plus important de lieux publics. La décroissance s’inquiète en particulier de la multiplication des contrôles et assignations à résidence ayant frappé une partie de la population à cause de son faciès, rappelant une période que l’on croyait révolue. Ces  contrôles viennent s’ajouter à la vidéosurveillance, aux compteurs dits « intelligents », eau, gaz, électricité et autres moyens RFID, permettant de suivre à la trace chaque personne, pour soit-disant nous préparer le « meilleur des mondes » où tout serait interconnecté et surveillé. Ils n’ont absolument pas permis d’empêcher les attentats, bien au contraire, puisque les causes se trouvent justement dans la politique croissanciste et interventionniste occidentale en général et française en particulier.

La décroissance se souvient que l’état d’urgence a été crée par une loi du 3 avril 1955, au début de la guerre d’indépendance d’Algérie. C’est un legs de la période coloniale.

La décroissance s’insurge contre la politique française  en vigueur depuis au moins 500 ans consistant à envoyer des soldats à l’étranger pour gérer une situation coloniale, néo-coloniale et impérialiste, et imposer le « développement » qui a consisté à détruire les cultures locales en France et dans les colonies, en s’appuyant sur les chefferies les plus archaïques. Aujourd’hui encore plus de 25 000 soldats français sont présents hors du territoire français, et notamment ils conseillent les théocraties les plus sectaires qui font tout pour développer leur idéologie fondamentaliste partout dans le monde.

La décroissance condamne les attentats, et la violence d’où qu’elle vienne, mais rappelle que si notre pays avait adopté une politique non-interventionniste et surtout mis en oeuvre la décroissance nous ne les aurions certainement pas subis.

La décroissance aimerait que la France réduise ses prétentions, en abandonnant unilatéralement la bombe atomique, son siège de conseiller permanent à l’ONU, qu’elle sorte de l’OTAN et qu’elle adopte une diplomatie plus discrète, et de coopération avec les peuples, pas avec les dominants.

Arrêt immédiat de l’état d’urgence !

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