De l’antiproductivisme à la construction d’un espace écologique commun

Intervention de Michel Lepesant en août 2013 à Notre Dame des Landes.

Définition de l’espace écologique : penser et agir entre un plancher et un plafond. Sur le modèle de l’empreinte écologique :

  • Sous un plafond, une vie décente n’est plus possible et c’est la misère (manque du nécessaire).
  • Au-delà d’un plancher, c’est le dépassement insoutenable de la capacité de charge écologique de notre planète.

1- Fécondité idéologique de l’espace écologique

Remettre l’économie à sa place et inscrire toute politique dans l’écologie comme cadre, 3 recadrages.

  • Il s’agit pas tant de tisser le fil rouge de la question sociale avec le fil vert de la question écologique, il faut comprendre que tout dépassement écologique de l’empreinte écologique par la minorité du Nord Global signifie une inégalité pour le Sud global.
  • Recadrer toute discussion démocratique dans le cadre de l’espace écologique.
  • Repenser la liberté non pas comme dépassement incessant d’une limite (mythe du progrès) mais en la limitant dans le cadre de l’espace écologique

2- Fécondité politique de l’espace écologique

  • Exemple du bruit et de la tolérance : plancher et plafond
  • Cas de la notion de revenu : les décroissants défendent un « espace écologique des revenus » : un plancher (revenu de base) en-deçà duquel la vie n’est pas décente et un plafond (revenu maximum acceptable) au-delà duquel il n’y a plus de décence commune.
  • Pourquoi plafonner les revenus si les planchers sont garantis ?
  • Une « belle revendication » : minimax du plancher et maximin du plafond : que le revenu de base soit d’un montant décent pour éviter d’être une aubaine pour le patronat.
  • Revenu inconditionnel d’un montant décent pour libérer les humains de l’aliénation du travail salarié.
  • Reconnaissance sociale de l’activité de touTEs
  • Pour instaurer un Revenu inconditionnel : nous devons disposer d’un monde dans lequel les valeurs de coopération et de bienveillance sont favorisés. Pour cela étêter les revenus.
  • Belle revendication : retraite d’un montant égal pour touTEs

3- Fécondité alternative de l’espace écologique

  • Faire en comprenant ce que nous faisons, c’est déjà faire autrement
  • Exemple de l’amap : plancher du nombre des paniers pour permettre un revenu décent, plafond de ce nombre pour éviter de rendre productivistes les amaps et permettre la mutualisation des dettes.
  • Exemple des monnaies locales : à qui cela sert de faire quelque chose de si compliqué si c’est pour faire comme avec l’Euro ? Penser les monnaies locales entre le plancher de la gratuité et le plafond de la spéculation.

 

 

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